Ecoutés par leurs pairs de la commission scientifique ministérielle ainsi que des doyens et des professeurs présents, les chercheurs ont été conviés à présenter des projets prometteurs souvent innovants en forme de communications sur le thème de l'exposition de Zaragoza de 2008 portant sur «l'eau et le développement durable». «La commission scientifique ministérielle est présente en cette journée si spéciale», comme le dit M. Khellaf, président du comité d'organisation et directeur de laboratoire en génie chimique, «afin de recenser et de sélectionner les meilleurs travaux de recherche et les projets les plus réalisables, dans le domaine de l'épuration, le traitement et le dessalement des eaux non conventionnelles pour une participation forte de l'Algérie à l'exposition de Zaragoza et la valorisation de nos travaux». Cette eau si précieuse, devenue banale, est finalement tarissable. D'après Ali Aouabed, doyen de la Faculté des sciences de l'ingénieur : «Sur 1 million d'êtres humains sur terre, un quart n'a pas accès à l'eau et en 2020 dans un scénario optimiste, 2.5 milliards d'êtres humains n'y auront pas accès.» Le recteur de l'université dira : «Nous espérons assurer en 2025 et pour chaque habitant une alimentation journalière de 150 l.» Ce qui encourage les chercheurs locaux à effectuer des travaux avec les seuls moyens de l'université. A la question de savoir ce qu'attendait l'université de cette journée, Baba Ahmed Abdellatif, recteur de l'université, répondit : «Nos recherches participent aux programmes nationaux d'épuration, pour faire en sorte que les objectifs que l'Etat s'est assignés soient atteints et faire en sorte que l'université participe de manière active au développement durable du pays.» «L'Algérie a longtemps souffert du stress hydrique», n'ont cessé de clamer les intervenants, mais l'Algérie s'est offert des stations de traitement des eaux : sont-elles opérationnelles à 100% ? La question était restée sans réponse. La journée se terminera par une table ronde animée par la commission ministérielle qui aura à désigner les meilleurs projets ; ceux-là seront remis à niveau par des moyens technologiques mis à leur disposition par la commission chargée de la préparation de l'Exposition universelle de Saragosse et pourront ainsi concurrencer les centaines de projets internationaux présents à l'exposition, et pourquoi pas effectuer des partenariats et valoriser les travaux de l'Algérie dans le domaine du traitement des eaux en tenant compte de l'importance de l'exposition, comme le déclarait le chef du gouvernement : «70 pays et une dizaine d'organisations mondiales s'apprêtent à participer à l'Exposition de Saragosse 2008 qui devrait drainer quelque 8 millions de visiteurs», qui, a-t-il dit, «pourront prendre connaissance du message qui sera présenté sur l'Algérie».