Diwan El Goual, le nouveau spectacle conçu et mis en espace par Abbas Lacarne, animateur du café littéraire du Théâtre régional de Sidi Bel Abbès, sera présenté le 19 avril au Festival du théâtre professionnel (*). Ce spectacle, admis hors compétition, « se veut une illustration d'une œuvre magistrale sur le patrimoine maghrébin du Pr Mohamed Bencheneb », explique Lacarne, qui s'est illustré, ces dernières années, en produisant plusieurs spectacles non conventionnels, dont on peut citer Paroles et refrains d'autrefois et L'ultime halqa. « Cette fois, le spectacle est construit sur une scénographie et un long récit populaire alternant dictons et maximes, le tout sur un fond musical tiré du melhoun (poésie populaire) », ajoute-t-il. Contrairement à ses précédents spectacles, Diwan El Goual réunit une dizaine de comédiens et autant de danseurs, de chanteurs et de musiciens. Pour le producteur, l'idée est de ressusciter certains personnages qui ont marqué l'histoire de la ville de Sidi Bel Abbès et sa mythique tahtaha (place publique), tout en recréant sur scène la même ambiance d'il y a cinquante ans. « Il s'agit, en fait, de restituer la réalité d'un monde souterrain dans lequel se côtoyaient le berrah (clameur), le voleur à la tire, le violoniste aveugle, le vendeur à la sauvette et le charmeur de serpents », souligne Lacarne dont l'œuvre s'est, depuis quelques années, structurée pour durer. En effet, L'ultime halqa, initiée en 2006, a connu un succès retentissant. L'ultime halqa, c'est l'histoire d'un goual qui, pour sa dernière représentation sur la place publique (tahtaha), convie deux de ses amis gouala à animer une halqa exceptionnelle, sublimant son public par des métaphores et des sagas puisées dans le patrimoine oral local. (*) A 20h30 au théâtre de Sidi Bel Abbès