Le programme, entériné par le conseil d'administration de Béjaïa Mediterranean Terminal (BMT), une joint venture algéro-singapourienne, en présence du président général du groupe, Lary Lam, consiste en l'acquisition de nouveaux équipements, notamment deux RTGs et un portique de quai, et la modification technique de la dotation existante, en l'occurrence 5 RTGs, appelés à être surélevés pour pouvoir assurer des rangements en hauteur, sur six niveaux, contre quatre actuellement. «La modification va permettre une augmentation de nos capacités de stockage d'au moins 30%, représentant un gain en aires d'entreposage de l'ordre de 4 hectares», selon Farès Ouzegdouh, directeur marketing de BMT, exploitant du terminal. Cet investissement, qui intègre, par ailleurs, la réalisation d'une plate-forme logistique extra-portuaire, dans la zone d'Aboudaou à Tala Hamza, vient en consolidation ou en complément du programme retenu pour l'année en cours, dont le montant dépasse 50 millions de dollars, a précisé, M. Ouzegdouh, motivant cet effort par l'impératif de faire face à la croissance évolutive du trafic maritime en général, et celui à destination de Béjaïa en particulier. «Nos installations commencent à se saturer. Il est impératif de chercher à s'aménager déjà de nouveaux espaces oxygénant pour s'assurer une productivité et une capacité plus importantes», opinera-t-il, s'affirmant, cependant, très optimiste. «Avec une nouvelle logistique, on va attirer plus d'armements, assurer plus de rotations aux navires et traiter plus rapidement leurs cargaisons, avec des conséquences évidentes sur les coûts de transport.» Le port de Béjaïa, déjà fortement concurrentiel en Méditerranée avec des cadences de 24 à 30 boîtes traitées par heure, ne désespère pas de renforcer ses positions en accaparant des parts de fret de plus en plus importantes. Avec près de 80 000 boîtes traitées en 2006, l'objectif visé n'est rien d'autre que d'aller au-delà des prévisions initialement arrêtées, soit 100 000 boîtes en 2007 et 140 000 en 2008. La mobilisation de cette enveloppe est laissée aux soins d'une commission financière algéro-singapourienne, dont la tâche est de s'atteler à trouver rapidement des partenaires en mesure de s'associer au projet, sinon, signale-t-on, Portek qui détient 49% du capital social de BMT va en assurer la réalisation intégrale.