Une veuve de chahid risque de se retrouver dans la rue. Le logement que Mme Bouimedj occupe présente la particularité de se trouver dans l'enceinte du plus ancien dispensaire de la ville de Béjaïa. Le secteur sanitaire de Béjaïa a sommé l'occupante de libérer le logement pour, est-il expliqué, nécessité d'aménagement du CRTS, centre régional de transfusion sanguine, domicilié au niveau de ce centre de santé. Mme Bouimedj, tient à préciser son fils Khelaf, ne s'est pas retrouvée dans les lieux « en indue occupante ». Elle y avait été recasée en 1968 elle et ses enfants, à l'époque, en bas âge, par l'APC, dans le cadre d'un recasement accordé aux veuves de chahid. Pour confirmer la légalité de leur position, l'intéressée s'est faite signer une déclaration sur l'honneur du président de l'APC siégeant à l'époque. Le document mentionne aussi le caractère d'appartenance de ladite structure à la commune. Et dans un échange de courrier entre l'avocat de Mme Bouimedj et l'actuel président de l'APC, ce dernier, se référant à « une correspondance des Domaines », répondra également que « la bâtisse en question est concédée en 1860 à la commune ». Nonobstant ceci, M. Khelaf Bouimedj ne s'opposerait pas à quitter l'endroit, « mais pas pour aller dans la rue ». Il nous exhibe en ce sens, la demande de logement qu'il a déposée au début de l'année en cours auprès de la daïra. Une attribution de logement mettrait ainsi fin au dilemme avec l'autorité sanitaire.