Plusieurs citoyens vivant aux alentours de la cité Al Fousha, en périphérie, ont exprimé, avant-hier dans la nuit, leur contrariété à la suite de la décision de la commune de Djelfa de procéder à la démolition de leurs « habitations » vu que ces dernières sont situées sur un terrain d'assiette réservé par délibération de l'Assemblée populaire communale pour l'extension d'un cimetière en voie de saturation. Leur mécontentement s'est traduit par la fermeture de la RN1 à la circulation routière à l'aide de blocs de pierre, paralysant ainsi le trafic pendant au moins deux heures. L'intervention des forces de l'ordre qui ne s'est pas fait attendre a débouché sur l'arrestation de deux jeunes. Un peu plus tard, après que les revendicateurs aient été raisonnés par la police et que le calme soit revenu, les deux personnes ont été relâchées. Contacté par téléphone, un membre de l'APC nous a confirmé qu'il s'agissait de constructions illicites nouvellement entamées au niveau des poteaux et des longrines, donc non encore achevées. L'on apprend également du P/APC que la commune compte rester vigilante et combattre le phénomène des constructions illicites, un chapitre qui a jusque-là rebuté pratiquement tous ses prédécesseurs. Et pour la première fois à Djelfa, aucune concession, que ce soit de la part de l'Etat ou de la commune, n'a été accordée aux auteurs de troubles. Par ailleurs, pratiquement dans le même timing, une autre protesta a eu lieu également sur la même route nationale menant vers Laghouat où des dizaines de jeunes, appelés en renfort par un tenancier d'un restaurant relais situé près du village de Ouled Obeidallah, selon une source, ont bloqué la circulation et ont attaqué des sportifs de Boufarik, « accusés de ne pas avoir payé la facture de leurs dîners ». Une autre source fait état de provocations ayant débouché sur une altercation à couteaux tirés. Au final, le P/APC de Djelfa et le chef de daïra ont pu tempérer les ardeurs et réussi à disperser la foule en garantissant la protection des sportifs. Néanmoins, une source hospitalière indique que quelques blessés des deux camps ont été admis aux urgences.