Après avoir dirigé la Fédération algérienne de judo durant plus d'une décennie, remportant plusieurs titres au niveau international dont deux médailles aux JO de Pékin, Mohamed Meridja a été éjecté du circuit sportif par la « grâce » du décret 05-405. La Fédération internationale de judo (FIJ) l'a « récupéré » et nommé manager général de judo aux JO de la jeunesse et de Londres 2012. -La FIJ vous a nommé manager général de judo aux prochains jeux de la jeunesse et de Londres 2012. Quelles sont vos impressions ? Vous savez, cette distinction de la part de la fédération internationale n'est que le fruit d'un long et dur travail que j'ai mené avec toute une équipe au sein de la fédération que j'ai eu le plaisir de diriger et que je félicite au passage. Au plan international, on ne fait pas de cadeau, seule la compétence prime. Je suis fier d'avoir été désigné par la FIJ comme manager général pour les prochains jO. Je continuerai à servir mon pays tout comme je l'ai fait depuis l'époque où j'étais athlète ensuite dirigeant. Je suis actuellement directeur du coaching et de l'éducation au sein de la FIJ. Des rumeurs ont fait état de votre départ à l'étranger pour de bon, ainsi que bien d'autres choses pas gentilles du tout, comme celle de changer de nationalité. Effectivement, j'ai eu écho de ces rumeurs, mais sachez que je ne suis pas un déserteur et que je ne permettrai à personne de mettre en doute mon patriotisme, mon intégrité et l'attachement à mon pays et à ses valeurs. Le judo algérien n'a jamais connu autant de gloire que quand je l'ai dirigé, car je l'ai dans le sang. Mes détracteurs ne m'atteindront jamais. Que vous inspire la situation que traverse le judo et la médaillée olympique Soraya Haddad ? Pour moi, Soraya Haddad est la plus grande championne d'Afrique de judo de tous les temps. Sa déperdition ne doit pas être acceptée aussi facilement et je souhaite vivement que le MJS et le COA prennent en charge ce problème tout comme celui des autres athlètes. Le judo algérien doit retrouver sa verve et les problèmes personnels ne doivent aucunement occulter l'intérêt national. S'asseoir autour d'une table et en finir avec les tiraillements serait plus indiqué. Êtes-vous candidat aux élections du bureau du COA qui auront lieu le 30 avril prochain ? Oui. Il serait bon de continuer l'œuvre colossale que nous avons réalisée ces dernières années au COA. Cela nous a permis de placer notre instance olympique au niveau des meilleurs comités olympiques nationaux. C'est d'ailleurs le président du CIO, Jacques Rogge, qui l'a affirmé. Les réalisations sont là et il faut s'en enorgueillir au lieu d'avancer des allégations qui ne servent pas l'intérêt du sport algérien. Avez-vous un message pour la famille du judo ? Je réitère mon souhait, celui de voir tous les athlètes et techniciens continuer leur œuvre et surtout ne pas s'arrêter de travailler pour le bien de la famille du judo.