L'épidémie de fièvre typhoïde, défrayant la chronique à Jijel depuis le 4 avril dernier, a amorcé sa courbe descendante après la progression exponentielle enregistrée durant la première dizaine de jours ayant suivi l'apparition de la maladie à la cité de Harraten. Les derniers chiffres qu'on nous a communiqués font état de146 personnes hospitalisées dont seule une trentaine demeure encore sous surveillance médicale. A noter que la maladie avait été catégoriquement confirmée chez 69 personnes. L'on apprend que 4 nouveaux malades ont été admis jeudi dernier. Dès les premiers jours de l'épidémie, les services de l'APC de Jijel ont entamé des opérations de nettoyage de la zone, où un bidonville jouxte des cités de logements sociaux ainsi que des habitations individuelles. Les ordures amoncelées des années durant ont été enlevées, au moment où des réparations ont touché les réseaux d'assainissement. Par ailleurs, des travaux de réfection et de déviation des réseaux d'alimentation en eau potable ont été entamés. Pour ce faire, la distribution d'eau a été suspendue dans cette localité, et les habitants sont temporairement alimentés à partir des camions-citernes de l'ADE et de l'APC. Outre la résolution du problème de disponibilité de l'eau chez les familles, la prolifération des bidonvilles et des habitations précaires présente un risque certain d'apparition de maladies. Il est utile de savoir que la prise en charge d'un malade atteint de typhoïde nécessite une dépense allant de 120 000 à 150 000 DA, soit pour le cas de Harraten un montant global de près de 20 MDA (millions). Rien que pour ce bidonville, l'on compte quelque 300 masures. Au total, ce sont près de 6 000 familles qui vivent dans les mêmes conditions au niveau de la wilaya.