S'étalant sur une superficie de 10 000 m2 couverts et 8000 m2 ouverts, l'usine de Larbâa est spécialisée dans l'assemblage, le carrossage et la commercialisation des véhicules industriels. Les employés de l'usine sont formés sur place par des techniciens qualifiés. L'usine reçoit les pièces détachées de son partenaire brésilien Randon et les assemble sur place. Selon son directeur général Yacine Rebrab, la production se fait à la demande des clients. Depuis son lancement en juillet 2005, ACTs, qui a vendu jusqu'ici 600 produits, fabrique à l'heure actuelle des bennes entrepreneurs de 20 m3, des bennes céréalières de 35 m3, des citernes d'eau potable et non potable de 27 m3, des citernes d'hydrocarbures de 27 m3, des savoyardes de 30 t et des plateaux de 25 t. Ainsi, une production moyenne de 3 véhicules par jour est réalisée, bien que la capacité théorique de l'usine permette une production de 12 véhicules par jour. L'atelier de montage, flexible selon M. Rebrab, peut aussi répondre à des commandes spéciales, en fonction des besoins de la clientèle. Dans un futur proche, ACTs prévoit l'assemblage de 6 autres produits : des bennes entrepreneurs d'une capacité supérieure de 30 m3, des citernes inoxydables de 33 t, des cocottes à ciment de 40 t, des porte-engins de 35, 55 et 75 t, des remorques frigorifiques et des fardeaux. Dans ce domaine, ACTs se dit aujourd'hui une entreprise privée distinguée, car peu de sociétés nationales, mis à part la SNVI, ont osé affronter l'activité de l'assemblage de véhicules industriels avec une dimension aussi grande. L'objectif commercial d'ACTs pour l'année 2007 est de détenir au moins 10% du marché des remorques industrielles en Algérie. La mise en place de plusieurs directions régionales (à l'Est, à l'Ouest et au Sud) ainsi qu'une direction générale dans la capitale va faciliter, selon les responsables de la société, la réalisation de cet objectif plus rapidement. Un service après-vente est également mis en place. Selon M. Rebrab, des accords avec la SNVI sont présentement en cours pour la production sur place de pièces détachées, notamment les châssis mécanisés. Le taux d'intégration dans la production des remorques atteint actuellement 8%. Dans 5 ans, ce taux devrait augmenter à 35%. «L'intégration nationale reviendrait beaucoup moins cher, ce qui permettrait également une expansion internationale», souligne le directeur général. Aussi, ACTs prévoit d'exporter sa gamme de remorques en Libye. Un autre projet d'assemblage de carrosserie pour cars et bus est en voie de création. Selon le directeur de l'unité de Larbâa, Omar Hamis, l'entreprise compte lancer ce nouveau produit en 2008 en partenariat avec la marque Neobus. ACTs espère produire 620 bus durant la première année.
