«Le taux de cette pathologie, qui progresse insidieusement en Algérie, demeurera inchangé jusqu'à l'horizon 2020, en raison d'une augmentation considérable de la mortalité d'origine cardiovasculaire dans les pays en voie de développement», a ajouté ce cardiologue en marge des journées d'été de cardiologie, organisées les 27 et 28 juin à l'Université de Jijel. «Les maladies cardiovasculaires tuent plus que le cancer ou les accidents de la route», a-t-il affirmé, tout en mettant en cause «le nouveau mode de vie et de consommation» des Algériens. Situant la portée et l'importance des ces journées scientifiques, ce spécialiste a estimé que cette rencontre contribuera à informer et former le corps médical (secteurs public et privé confondus) dans la discipline de cardiologie, avant d'insister notamment sur la nécessité d'assurer la formation continue des médecins «pour qu'ils soient au diapason des nouveautés des maladies cardiovasculaires, devenues aujourd'hui une véritable menace sur la santé publique dans le pays». Il a, dans cet ordre d'idées, particulièrement rappelé la nécessité de la prévention du rhumatisme articulaire, principal responsable des valvulopathies. Les maladies en rapport avec l'athérosclérose, rares ou peu fréquentes, il y a seulement quelques années, a-t-il soutenu, progressent rapidement dans le pays et surpassent actuellement les maladies dues au rhumatisme articulaire. A cet effet, il a appelé à la lutte contre le tabagisme qui fait des ravages, surtout chez les jeunes, évoquant plus loin l'alimentation, qui, selon lui, est devenue riche en graisses saturées (brochettes grasses, viande grasse, omelette, frites…), et aussi en sucre (consommation excessive de limonade, de sucreries, de gâteaux….). Pour prévenir ces maladies, Pr Nibouche a insisté sur la mise sur pied d'un programme national d'information et de sensibilisation sur la qualité alimentaire et la protection du consommateur par un contrôle strict, efficace et rigoureux et la lutte anti-tabac à poursuivre par tous les moyens possibles. Au cours de ces journées, plusieurs communications ont été faites en présence de nombreux spécialistes. Plusieurs thèmes ont été débattus, dont «La thérapeutique du syndrome coronarien», «L'angioplastie coronaire», «Le traitement par les bêtabloquants dans l'insuffisance cardiaque» et «L'hypertendu à hauts risques cardiovasculaires». R. S.