Bien que le projet de réalisation d'une station dessalement à Ténès soit en chantier depuis quelques semaines, l'entreprise espagnole en charge de l'opération n'a pas encore reçu le permis de construire définitif. Elle a entamé les travaux sur un simple permis provisoire délivré par l'administration locale, selon les informations que nous avons pu recueillir à ce propos. La délivrance du document en question est subordonnée, indique-t-on, aux résultats de l'étude d'impact du projet sur l'environnement. Celle-ci, apprend-on encore, est au niveau du ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme pour examen des réserves soulevées. On croit savoir que le site choisi est inadapté à l'implantation d'une telle installation dont la capacité est de 200 000 m3/jour, mais dont les rejets et la présence sur une zone touristique risquent de porter un sérieux coup à l'environnement et au paysage de cette région. « Nous voulons éviter tout cela et réaliser une œuvre qui puisse répondre à la fois aux impératifs économiques et environnementaux. Notre action est guidée par le souci d'éviter un retour négatif et les expériences ratées d'autres pays dans le domaine », nous dit le premier responsable de la direction de l'environnement, contacté hier. Signalons que le terrain choisi pour cet ouvrage relevant du ministère de l'Energie et des Mines est situé à proximité de la plage de Mainis, sur une grande partie de l'espace réservé depuis de longues années à la zone d'expansion touristique. Plusieurs ministres du secteur s'étaient rendus sur les lieux et avaient « remercié » à l'époque les autorités locales pour avoir su préserver cet endroit. « Le projet aurait pu concilier environnement, eau et tourisme, si le choix de terrain avait été opéré d'une manière concertée et étudiée », nous affirme-t-on à la direction de l'environnement.