L'autre possibilité de recourir aux réserves supposées du Chott Chergui, plus au nord, avant qu'elle ne soit définitivement abandonnée après les tests d'évaluation infructueux effectués en profondeur, a été longtemps envisagée pour couvrir les besoins en eau potable de la première agglomération de la wilaya. Le projet qui en est à sa phase d'exécution nécessitera la pose de 27 km de canalisations pour alimenter la station de collecte principale de deux fois1 500 m3 à Ouled Mamoun, sur les hauteurs de la ville, à partir de trois forages qui fourniront le débit appréciable de 100 m3/seconde. Le raccordement des 7 km entre la station et le centre urbain a déjà été entièrement réalisé, pour remettre cette partie de l'ouvrage avant le début du tronçon qui doit concentrer la totalité des moyens mobilisés. Dans ses diverses phases, le chantier fera intervenir une entreprise de droit privé domiciliée à Tlemcen, pour la fourniture et la pose de conduites en fonte ductile résistant mieux aux propriétés corrosives des terrains, la Société Nationale Hydro Aménagement pour les travaux de génie civil qui ont démarré le 24 juillet dernier et la firme italienne Rovati-Algerie qui se charge de mettre en place les équipements dont ceux nécessaires aux fonctionnement des deux station de reprise implantées sur le tracé, le tout à concurrence de 53 milliards de centimes prélevés sur le fonds de développement des Hauts Plateaux. Le programme s'est préoccupé, par ailleurs, de trouver des solutions pour étancher la soif récurrente des habitants de Cheguig et Rogassa, localités confrontées depuis plus de deux ans au tarissement des sources d'eau potable, en formulant des propositions de transfert de projet au profit de ces populations, notamment par le raccordement de la première à la commune de Kef-Lahmar sur la R.N 6, et l'approvisionnement de la seconde à partir d'un site aquifère, découvert à 13 km du village qui éloignera durablement la consommation des eaux saumâtres imposée jusqu'ici par la nature de l'eau puisée à la proximité immédiate du regroupement urbain. Enfin, la réhabilitation des conduites domestiques d'eau potable à l'intérieur du chef-lieu de wilaya a touché 60% du réseau et a permis d'éradiquer l'acier que la nature agressive du sol avait fini par emporter, permettant une économie de près de 25% du précieux liquide au niveau des dérivations remises en état.