La réduction drastique des débits d'eau potable suscite l'inquiétude des habitants de Sidi Taïfour et de Rogassa qui sont montés au créneau, réclamant l'adoption de mesures urgentes pour assurer une meilleure disponibilité du précieux liquide. Situés à l'opposé l'un de l'autre par rapport au chef-lieu de la wilaya d'El Bayadh, dont ils sont distants de 70 et 42 km, les deux villages, sièges des communes éponymes qui comptent 6 400 et 2 800 âmes, ont connu du fait de leur implantation des fortunes diverses en matière de développement, notamment sur la question de l'eau. L'approvisionnement des deux localités, évoluant en dent de scie, il a dû être envisagé à terme des solutions qui, à défaut de prévisions judicieusement arrêtées, s'avéreront sans réelles incidences sur le déficit en eau potable qui continue de prendre de l'ampleur. Et pour cause, conjuguées à une pluviométrie qui s'est réduite considérablement durant la dernière décennie, les ressources du sous-sol au niveau de la commune de Rogassa, épuisées par un fonçage intensif, ne sont plus en mesure de fournir les débits nécessaires pour alimenter un tissu urbain qui prend de l'extension à vue d'œil. Et les sites dont celui de « Haoudh Remini », qui seront par la suite sollicités pour répondre à la demande, découvriront à chaque prospection des nappes contenant une eau saumâtre dont les propriétés ne peuvent les destiner à la consommation humaine. Les deux puits, d'où la commune tire l'essentiel de son eau potable, étant arrivés en fin de vie, celle-ci compte sur les opportunités financières offertes dans le nouvel exercice par les PCD pour entreprendre des explorations tout azimut, à l'effet de surmonter cet épineux dilemme dont dépendent les chances de subsister ou de disparaître pour cette petite communauté. A Sidi Taïfour, depuis trois ans, la commune a cru avoir définitivement enterré le problème de distribution d'eau, avec le projet de raccordement de la localité à partir des puits de « Hassiane Dhib ». L'ouvrage sera inauguré, mais c'était compter sans les impondérables qui surgiront quelques temps seulement après la mise en service du réseau et qui avaient pour noms dénivelé et système de vannes. La cotation initiale erronée du premier et la non installation du second priveront certains quartiers d'eau courante et seront à l'origine, la nature corrosive de la roche aidant, d'importantes déperditions qui tariront les robinets restants et qu'un maillage efficace prévu à temps aurait pu permettre de juguler. Opérations que les services concernés de l'Algérienne des Eaux et de la municipalité se rejettent et s'en font mutuellement endosser la responsabilité.