Les travailleurs du secteur de la formation professionnelle sont sur le pied de guerre. Jeudi et vendredi derniers, à l'issue de la réunion de son conseil national, le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) a rendu publique sa plateforme de revendications. Le syndicat, empêché jusque-là par les pouvoirs publics d'activer, exige désormais de sa tutelle de prendre en charge l'ensemble des préoccupations socioprofessionnelles des travailleurs du secteur. A l'instar des syndicats autonomes relevant des secteurs de l'éducation, de la santé, de l'administration, etc. qui ont fourbi leurs armes, le SNTFP est attendu sur le champ de la contestation sociale. Croisera-t-il le fer avec le ministère de la Formation professionnelle ? L'avenir y répondra. En plus de revendiquer le droit à la promotion, à la formation continue, à la protection de l'exercice syndical contre tous types d'abus… le SNTFP demande à ce que le statut particulier soit revu. La finalité, selon ce syndicat, est de rétablir les enseignants de la formation professionnelle dans leurs droits, en l'occurrence l'accès au grade d'inspecteur pédagogique et à un allégement du volume horaire qui est passé de 24 heures de travail par semaine à 36 heures. Pour clore sa plateforme de 16 points, le SNTFP exige enfin le relèvement du salaire de base à 25 000 DA minimum pour améliorer le pouvoir d'achat des travailleurs de ce secteur.