Situé à une encablure de la RN12 et à 7 km à l'est de chef-lieu communal de Taourirt Ighil, le village de Cheurfa abrite prés d'une centaine d'habitations où vivent quelque 250 âmes. La vie n'y est pas enviable et ses habitants s'estiment marginalisés. L'agence postale a été fermée il y a des années pour des raisons inconnues alors qu'elle peut être d'un grand apport pour sept autres villages voisins. « Pour toute opération postale, je suis contraint de me déplacer à Tizi El Korn ou ailleurs. Beaucoup d'autres agences postales rurales sont restées ouvertes dans plusieurs villages de la daïra, mais pas la notre. Jusqu'à quand ? » déclare un villageois. Et d'ajouter : « notre village est historique, nous avons des chouhadas et des moudjahidines. Nous faisons partie de l'Algérie ». A Cheurfa, l'enclavement est vécu comme un supplice quotidien qui plonge les villageois dans l'impatience. Une pétition a été lancée pour dénoncer la situation et réclamer aux pouvoirs publics une solution aux problèmes de la localité. Une étude démographique effectuée par l'association socioculturelle du village apprend, selon son vice-président, M. Alioua, que la population de Cheurfa est constituée, entre autres, de 30% de jeunes, dont 25% ont un niveau universitaire, et de plus de 46% d'habitants qui dépassent l'âge de 40 ans.