Un mouvement du sol a été constaté depuis 2005, selon un technicien, dans la ville de Aïn El Hammam, (46 km à l'est de Tizi Ouzou). Un groupement de bureaux d'études devant déterminer la nature de ce mouvement, avant de fixer la technique idoine pouvant stopper le mouvement du sol a été engagé le 17 juin 2008 par les pouvoirs publics. L'équipe renferme les compétences de trois sociétés, dont deux sociétés françaises (ANTEA, TTI Environnement) et un bureau algérien (Hydrau-Environnement), dirigé par le géophysicien, Azzedine Boudiaf, également chercheur associé au CRAAG. Les experts doivent, dans un délai de 17 mois, c'est-à-dire, le mois d'octobre prochain, remettre un rapport détaillé sur la situation. Cependant, le phénomène s'aggrave de jour en jour. Il ne se passe pas un jour où l'on entend le bruit sourd des craquements dans le sol, d'explosions de buses et d'éclatement du réseau AEP... Chaque matin, les habitants de la ville de Aïn El Hammam se réveillent, percevant leur crainte devant de nouvelles failles sur les axes principaux de la ville (boulevard colonel Amirouche, rue Boulanoir, rue des Cordonniers et le marché…) et de nouvelles fissures dans les cloisons sur un périmètre de plus en plus important. « Le phénomène, né du non-respect des normes élémentaires d'urbanisme, notamment des études géotechniques. Les nouvelles constructions, autorisées, causent ainsi une charge supplémentaire sur la surface vulnérable », s'écrie l'association Tiliwa d'Ath Hichem de la commune d'AthYahia. Celle-ci, ainsi que le collectif des commerçants de Aïn El Hammam réclament une prise en charge urgente et sérieuse de la population concernée. La décision de démolir les bâtiments 14 et 15, les plus touchés, vient d'être prise. Un ultimatum est adressé aux habitants et aux commerçants, d'évacuer les lieux, alors qu'aucune solution de recasement n'est préconisée, selon des occupants qui refusent de quitter leurs locaux au péril de leur vie.