Toute initiative qui vise le rapprochement entre la France et l'Algérie, je la soutiens », a déclaré vendredi Fadéla Amara, secrétaire d'Etat français chargée de la politique de la ville en marge de la conférence donnée par le cinéaste Alexandre Arcady. Oran. De notre bureau Elle est venue accompagner l'équipe chargée d'effectuer les repérages à Oran, mais aussi dans d'autres localités comme El Maleh (wilaya de Aïn Témouchent) pour les besoins du futur film adapté du dernier roman de Yasmina Khadra, Ce que le jour doit à la nuit. Elle a salué le courage politique du président français Nicolas Sarkozy qui a nommé au gouvernement trois membres issus de l'immigration en citant Rachida Dati et Rama Yade. Responsable du projet Espoirs Banlieues, elle estime : « En réalité, la France n'est pas raciste, mis à part quelques restes sporadiques liés à l'histoire et qui restent confinés chez une certaine génération qui a du mal à accepter les choses. » Pour preuve, poursuit-elle : « Nous sommes reçus avec beaucoup de respect par les élus de droite et ce sont là des signes qui ne trompent pas. » Pour elle, les problèmes qui se sont posés à une certaine époque ne sont plus d'actualité, car la France change doucement et tranquillement et c'est pour cela qu'il faut saluer les dynamiques qui font avancer les choses et renforcer les initiatives. Elle pense, dans le même ordre d'idées, sollicitée qu'elle était pour donner son avis sur le film de Yamina Benguigui, Mémoires d'immigrés, que les témoignages de la nouvelle génération contenus dans ce documentaire et qui sont très durs envers la France sont devenus obsolètes. Pour elle, le problème est d'ordre social et touche autant les jeunes issus de l'immigration que « les petits Benoît », référence aux Français qui ne sont pas issus de l'immigration. « C'est un problème d'insertion et non d'intégration », rectifie-t-elle en faisant référence au chômage et à l'échec scolaire qui touche 150 000 « sans diplômes », d'où le plan d'Urgence jeunesse pour lequel elle s'engage. Fadéla Amara a également évoqué son combat aux côtés des féministes algériennes avec lesquelles elle a eu à organiser des formes de solidarité pour contribuer à déculpabiliser la femme en lutte contre l'obscurantisme qui a défiguré même le lien social que sont les valeurs religieuses partagées.