Alors qu'il est question d'un prochain voyage du président Bouteflika en France, la secrétaire d'Etat française chargée de la Politique de la ville, Fadéla Amara, se trouvait vendredi à Oran, à l'occasion du voyage de l'équipe du cinéaste Alexandre Arcady qui doit porter à l'écran le dernier roman de Yasmina Khadra, Ce que le jour doit à la nuit. La secrétaire d'Etat d'origine algérienne, bien qu'elle ne soit pas en voyage officiel, ne manquera pas de faire des déclarations à la presse, alors même qu'une équipe de télévision de Canal+ suit les faits et gestes de cette délégation. Ainsi par rapport au projet de réalisation en Algérie du film d'Alexandre Aracady, Fadéla Amara dira son attachement “à l'Algérie que j'aime, celle de mon père. Lorsque j'ai rencontré Alexandre Arcady, c'est lui qui m'a conté La Casbah que je ne connaissais pas, on se rejoint pour l'amour qu'on a pour ce pays qui est celui de mes ancêtres”. Et de poursuivre au sujet des relations entre ces deux pays : “Il est temps aujourd'hui de reconvoquer l'histoire et d'écrire des pages humanistes.” Et de glisser un mot sur le projet de l'UPM qu'“il est temps de le soutenir dans le respect des uns et des autres”. Interrogée sur la montée dans l'Hexagone du sentiment de rejet des Arabes et des étrangers, qui peut accentuer la montée du communautarisme, la secrétaire d'Etat dénie cela, et de vanter l'émergence d'une classe moyenne issue de l'immigration algérienne. “Une chose est sûre, on a de la discrimination, il y a des restes sporadiques liés à l'histoire, une certaine génération a du mal à accepter… Mais aujourd'hui, je constate qu'à gauche comme à droite, on me reçoit avec beaucoup de respect”.