Des infrastructures publiques ont été construites et laissées à l'abandon. Voilà ce qui résume la situation dans laquelle se trouve la maison de culture, le bureau de poste, l'annexe de l'APC du village socialiste agricole (VSA) de la commune de Si Mustapha. Un village où rien ne semble fonctionner normalement. Tout le monde s'interroge et se plaint. « Comment se fait-il que des projets réalisés à coups de milliards se retrouvent à l'abandon, sans aucune utilité pour le citoyen ? », s'interroge-t-on. « La maison de la culture est devenue un abri pour les pigeons, à défaut d'être un lieu de rencontre et de lecture pour les habitants, notamment les jeunes du village », disent les habitants. A qui la faute ? Le P/APC l'incombe au « manque d'initiatives de la part des habitants du village », et précise que « personne n'a demandé son ouverture. C'est à la population de s'impliquer et de s'organiser en association pour que nous puissions l'ouvrir », a-t-il dit avant de préciser que « l'APC ne peut pas assurer sa gestion vu l'insuffisance de postes budgétaires qui lui ont été accordés ». Notre interlocuteur ajoute au passage que l'infrastructure n'est pas dotée pour l'instant en matériel et en équipements nécessaires pour son ouverture. Mais, il y a d'autres infrastructures non opérationnelles : le bureau de poste et l'annexe de la mairie. La première est dotée d'un logement de fonction mais qui n'est pas habité, tandis que la deuxième a été cédée durant les années 1980 à un privé qui l'a transformée en logement. Les habitants insistent surtout sur l'ouverture de l'annexe de l'APC et se plaignent des déplacements qu'ils effectuent quotidiennement au chef-lieu pour se faire délivrer un simple papier administratif. Ils se plaignent aussi de l'exiguïté de la salle de soins du village qui selon eux ne répond pas à leurs besoins en matière de santé. Sur place nous avons constaté que l'infrastructure n'est pas dotée de logement d'astreinte. Chose qui a poussé l'infirmier qui y travaille à transformer une partie de l'établissement en un logement de fonction, dit le P/APC.