Les travailleurs de l'établissement de gestion de services aéroportuaires (EGSA) ont lancé, hier, un préavis de grève ouverte à partir de dimanche prochain. Après 4 jours de protestation devant la direction générale, sise à l'aéroport Mohamed Boudiaf, ces contestataires estiment que le silence méprisant des responsables les contraint à recourir à un mouvement illimité pour forcer ces derniers à réagir à leurs doléances. Dans une correspondance remise à notre rédaction, ces travailleurs se disent plus que jamais préoccupés par l'absence de prise en charge sérieuse de leurs problèmes. Toutes leurs démarches, affirment-ils, pour obtenir une réunion avec le DG de l'établissement afin de procéder à l'application des résolutions de la commission paritaire dont les travaux ont été tenus du 3 janvier au 3 février 2009, ont été infructueuses. « la situation est telle quelle, ne s'améliorant sur aucun plan, et ce en dépit des engagements de l'administration à apporter des solutions à (leurs) problèmes », affirment-ils. Ils invoquent plusieurs causes à l'origine de la dégradation du climat socioprofessionnel, citant, entre autre, les critères de promotion non définis qui « se font de manière discriminatoire », comme le salaire de base « non proportionnel à l'ancienneté du travailleur », la perte de la prime d'allocation familiale depuis 2002 et la tenue de travail non-conforme aux règles d'hygiène et de sécurité (matière synthétique). Cela, en plus du « recrutement de retraités, dont bon nombre sont des ex-militaires, au détriment de jeunes universitaires ». Les travaux de la commission paritaire, laquelle a regroupé les représentants de la direction de l'aéroport Mohamed Boudiaf, de l'EGSA et ceux des travailleurs, ont abouti à un accord sur la prise en charge de l'augmentation des salaires qui relève des négociations bipartites, l'amélioration des conditions de travail, le repos et l'hygiène, en plus de l'allégement de la charge de travail pour certaines catégories, tels les agents de nettoiement. L'accord consiste également en la mise en place d'un système de formation capable de proposer des offres adaptées à chaque salarié, et la régularisation des allocations familiales des années 2002 et 2003 dont le dossier se trouve aujourd'hui au niveau de la CNAS. Soulignons également que la commission a opté pour le classement des agents qualifiés en catégorie 11, et de repositionner ceux de la 9 à la catégorie 10. Toutes nos tentatives de joindre le DG de l'EGSA pour avoir plus de détails sur cette affaire ont été vaines. L'on nous fera savoir qu'il est absent du pays.