Dire que plus de la moitié de la population est constituée de jeunes entre 15 et 25 ans ne rend compte, que de manière abstraite et imparfaite, du poids dont pèse la jeunesse sur le présent et l'avenir du pays. Un tel atout ou un tel fardeau suppose des millions d'individus qui ne travaillent pas encore et qu'il faut nourrir, scolariser, former et occuper. Il suppose un surplus produit par l'autre partie de la population ou un prélèvement sur les ressources financières du pays. Cependant, cela reste une manière de présenter le problème sous forme d'équation. Il ne renseigne pas sur la réalité de la situation de millions d'individus affrontant des problèmes de valeurs morales, de structures familiales, de qualité de la formation, d'attente d'un diplôme et d'un travail, de chômage, d'attente dans les rues, d'occupation qui meublent le temps quand les logements sont surchargés, la lecture déficiente, les cinémas et théâtres mourants, le mariage difficile, l'accès à certains biens impossibles. C'est pourquoi reléguer les aspirations des jeunes au second plan, l'occulter, c'est les pousser à se nicher dans les lieux de fortune, c'est acculer les jeunes à une solidarité misérabiliste qui ne leur permet pas de s'épanouir. Occulter leurs désirs, c'est faire de ces jeunes des «champignons vénéneux» car tout jeune, comme tout être humain, a besoin de garder ses racines, de communiquer avant de s'ouvrir sur les autres. Les autorités algériennes n'ont pris réellement conscience du problème particulier de la jeunesse qu'à partir des années 1980. Une session spéciale du comité central du Front de libération nationale (FLN), y a été consacré en juin 1982. Depuis, la jeunesse est consacrée comme un problème tout aussi important, sinon plus important que les autres et, chaque année, des mesures sont prises pour répondre à ce défi qui constitue aussi une chance. Le phénomène des harraga et des kamikazes montre, aujourd'hui, l'acuité du problème. La charte nationale, document idéologique de base du FLN, consacre à la jeunesse des dispositions spécifiques et particulières. Le problème de la jeunesse s'y pose d'abord sous l'angle institutionnel car il conviendrait qu'un jeune ne reste pas à l'écart de l'éducation idéologique dans le cadre de l'Union nationale de la jeunesse algérienne UNJA, mais si l'UNJA doit prendre en charge l'opération de mobilisation de la jeunesse, il n'est pas permis de négliger les dangers multiples auxquels la jeunesse se trouve confrontée du fait de l'environnement dans lequel elle évolue et de ses contacts avec les différents courants politiques et idéologiques étrangers. Les dangers ne peuvent être combattus uniquement par l'éducation idéologique. Des actions doivent être menées dans les différents domaines de la formation professionnelle, du développement des activités culturelles, des loisirs et de la résolution des problèmes sociaux inhérents au phénomène de l'invasion culturelle. La politique de la jeunesse nécessite un «déploiement d'efforts coordonnés et convergent en matière de santé, d'éducation, de formation, de mobilisation politique, d'organisation des loisirs et d'animation culturelle et sportive». Ces efforts, certes, ne doivent pas cependant faire oublier qu'à cause de la dynamique du développement et des mutations sociales, «le nombre des jeunes enfants en danger moral, ou sur la voie de la délinquance, augmente». Dans ce domaine également, il faut assurer la protection et la réinsertion sociale et éviter que ne s'accélère un dangereux processus de marginalisation. Aussi, les écoles, les lycées, les universités, les centres de formation, les foyers de jeunes, sont-ils des pôles d'intégration privilégiés autour desquels doivent graviter les autres activités, telles l'animation culturelle, les sports, les loisirs, les échanges, l'organisation et la mobilisation politique. Mais l'Etat et les partis politiques ne peuvent pas tout. Il convient, également, que la famille prenne en charge les responsabilités qui lui incombent. De même, lorsqu'il s'agit de sport, «moyen» appréciable de mobilisation de la jeunesse autour d'activités saines et utiles et lui évitant les déviations que peut engendrer l'oisiveté. Il y a nécessité de «conjugaison» des efforts des communes, des entreprises économiques, sociales et même des initiatives privées et d'autres contributions aussi collectives qu'individuelles. Bref, le problème de la jeunesse est l'affaire de tout le monde et il ne se résume pas dans des quantités et des idées mais aussi dans les manières dont la jeunesse vit concrètement sa vie. La population algérienne se caractérise par un nombre relativement trop élevé de jeunes de moins de 20 ans. Les projections sur l'an 2010 sur la base d'une hypothèse moyenne d'évolution de la population donnent pour 48,5 millions d'habitants, le nombre de jeunes suivant : – 5 9964 000 d'un âge de 10 à 14 ans (12,1 %) – 5 241 000 d'un âge de 15 à 19 ans (10,8 %) – 4 490 000 d'un âge de 20 à 24 ans (9,25 %) Les tendances observées, si elles révèlent une base certaine du taux de natalité, montrent par contre que les groupes d'âge «à problèmes» connaissent une progression relative et absolue. Si la proportion de jeunes de 10 à 14 ans diminue régulièrement, les groupes d'âge demandeurs de formation, d'études, de travail, de logement, etc. pèseront encore très lourd. En 2010, c'est-à-dire dans trois ans, nous serons 48 millions d'habitants et le nombre de jeunes d'ici à 2010 est estimé par tranche d'âge à : – 10-14 ans : 3 000 000 – 15-19 ans : 2 700 000 Cette croissance est pour les groupes 10-14 ans, et 15-19 ans à peu près identique et un peu plus faible pour le groupe des 20-24 ans. Ces chiffres montrent tout simplement qu'il faudra, d'ici à trois ans, créer des milliers d'emplois, construire des centaines de milliers de logements, etc. Jusqu'ici, le système éducatif a réussi à amortir l'explosion des classes d'âge à «problèmes» mais, dès aujourd'hui, il n'arrive plus à les contenir. La capacité d'absorption de l'enseignement moyen (10-14) a pratiquement diminué sans pour autant permettre l'absorption de la classe d'âge dont 50% restent en dehors du système éducatif. Le secondaire a quadruplé ses effectifs en 10 ans mais il n'absorbe que 20%, c'est-à-dire que 2 000 000 d'adolescents de 15 à 19 ans ne sont pas pris en charge par le système éducatif. Quant à l'université, elle a aussi triplé ses effectifs en 10 ans, mais elle n'absorbe que 6% de la classe d'âge 20-24 ans. Les jeunes commencent donc à travailler très tôt en Algérie. L'âge du premier emploi, pour les garçons, se situe pour la plupart d'entre eux (les 2/3) à 18 ans et moins. En ce qui concerne les filles, c'est en général après 20 ans et souvent après l'obtention d'un diplôme supérieur. On peut se rendre compte que le système éducatif et le monde du travail n'arrivent pas à absorber la totalité des jeunes. Une partie d'entre eux s'adonne alors à ce qu'ils appellent le «bizness», la revente de produits nationaux ou internationaux dont l'offre est insuffisante (cigarettes de marque américaine, etc.), la revente de produits importés légalement ou en contrebande. L'Algérie des années 1980 et 1990 commence à affronter le problème de comment occuper utilement et sainement les jeunes. Les jeunes et le travail En termes de population active, la proportion de jeunes «actifs» est plus importante au regard de la population totale. L'effet de la rétention opérée par le système éducatif est bien visible, les jeunes devenant depuis 1996 actifs à un âge plus tardif. Cependant, les données indiquent que le problème du travail se pose surtout aux jeunes de sexe masculin, car pour des raisons socio-historiques, les jeunes de sexe féminin ont un taux d'activité négligeable pour les 15-19 ans mais qui progresse pour les 20-24 ans (jeunes femmes diplômées, divorcées, etc). On remarque une nette augmentation de la population de jeunes qui entrent au travail munis d'un diplôme ou d'un certificat d'éducation-formation. C'est la proportion de jeunes dans la population sans travail qui augmente, alors que le nombre absolu des 15-24 ans sans travail diminue. Parmi ces jeunes sans travail, ce sont les jeunes de 15-19 ans à la recherche d'un premier emploi qui sont les plus nombreux. Les statistiques montrent que le problème du chômage provient d'une inadaptation entre les postes offerts et le type de travail demandé et non pas d'une question de nombre. La plupart des jeunes expliquent leur chômage par la fin de leur contrat, c'est-à-dire qu'embauchés une première fois, ils n'ont pas correspondu au profil recherché ou ne se sentaient pas adaptés à leur poste. Un autre aspect du problème du chômage des jeunes est peut-être sa durée qui est presque toujours égale ou supérieure à une année. Le diplôme lui-même ne prémunit plus contre l'attente d'un travail. Les diplômés du supérieur attendent dix mois, ceux du secondaire quinze mois et plus, ceux du primaire et les alphabétisés attendent trente mois en moyenne et les sans instruction attendent encore plus longtemps. Si la population augmente de 3,2% par an, la demande additionnelle d'emplois augmente, elle, de 4,2%. Or, dans la situation actuelle, la «législation» offre peu de liberté d'entreprendre et c'est à l'Etat d'assumer la charge de la création d'emplois. Il est certain qu'avec l'allègement des procédures «bureaucratiques», on pourrait créer plus de 10 000 petites entreprises. Le programme adopté spécialement pour les jeunes prévoit la création d'emplois permanents, et le placement des jeunes en formation. Les emplois créés le sont principalement dans l'agriculture, les forêts et l'hydraulique. Le programme tourne autour de la réalisation de tâches d'utilité publique : – Entretien du réseau routier – Construction, rénovation, amélioration de l'environnement, nettoyage des plages – Tâches administratives (inventaires, recensements…) – Tâches socioculturelles (aides aux familles…) – Production artisanale et de services – Récupération de métaux – Mise en valeur des terres et forêts. La formation, quant à elle, devrait absorber les jeunes sans travail destinés à l'apprentissage, à la formation en entreprise, et à la formation dans les instituts. Dans le domaine de l'artisanat, est considérée comme artisan toute personne ayant les qualifications professionnelles requises et propriétaire, gérant ou locataire de l'outil de travail. Pour assouplir les conditions requises pour «s'installer à son compte», ces jeunes entrepreneurs ont été exemptés d'impôt sur cinq ans. C'est effectivement un assouplissement considérable de la procédure. Ces dispositions prises favorisent les jeunes démunis de moyens. Cependant, quand ces jeunes trouvent du travail, ils n'accèdent plus aux meilleures catégories d'emplois. La situation progressive de certains postes de cadres entraîne de fait une relative «prolétarisation» des jeunes lettrés, qui ne va pas sans conséquence sociale et même politique. Si le système d'éducation «produit» à profusion des diplômés, les débouchés supérieurs se ferment progressivement. Si l'analphabétisme explique la faible proportion d'emplois supérieurs parmi les personnes âgées de cinquante ans et plus, et on ne peut remarquer la forte proportion d'emplois subalternes (ouvriers, employés) parmi les moins de trente ans, alors que ce sont eux qui, comparativement, devraient bénéficier d'une rente liée à la scolarité. La question des débouchés ne se pose donc pas pour la jeunesse algérienne, en termes quantitatifs. L'offre d'emploi ne s'adapte pas à la demande pour des raisons de profil et de qualifications. Il y a création continuelle d'emplois mais elle ne correspond pas aux profils recherchés par les jeunes qui, de plus en plus, ayant reçu une formation souvent supérieure, aspirent à autre chose que ce qu'ils trouvent sur le marché du travail. De plus, une certaine dégradation de la qualité de la formation fait que les employeurs, également, ne trouvent pas les profils qu'ils recherchent. Cette «déséquation» est fondamentalement qualificative et crée des perturbations, non pas en termes de chômage, mais en termes de «mal adaptation». Elle débouche, quand le diplômé de faculté ne trouve pas l'emploi moyen et supérieur qui lui convient, sur une véritable prolétarisation qui dévalorise la croyance dans le diplôme et les études, d'une part, et, d'autre part, provoque des frustrations conduisant à des attitudes extrémistes sur le plan social ou idéologique. De telles attitudes sont le plus souvent le fait des jeunes lettrés qui constatent que l'éducation n'assure plus l'avenir mais peut déboucher sur la prolétarisation. Le «bizness» rapporte plus que les études, la politique également. L'éducation n'assure plus l'ascension sociale ni l'aisance matérielle, qui sont de mieux en mieux assurées par les relations et les affaires. La jeunesse affronte un vrai problème de constitution de capital matériel et symbolique. Les études ne sont plus un capital ni un matériel symbolique. Les nouveaux symboles ne résident plus dans le titre universitaire mais dans la capacité de capture des richesses matérielles en circulation, soit par le biais du «bizness» ou par le biais de la «politique» qui assure des promotions souvent foudroyantes sans rapport avec la qualification scolaire ou universitaire. Les jeunes et le capital symbolique Il y a quelques années, un jeune Algérien publiait coup sur coup deux romans qui racontaient d'une façon très crue la dégradation, parmi une certaine jeunesse, du capital symbolique qui faisait les valeurs et les échelles des valeurs sociales : il s'agit de Tombéza, et Le Fleuve détourné, œuvres de Rachid Mimouni. La colonisation, la guerre de libération, l'indépendance, le pétrole, l'austérité, la démographie…et les causes sont multiples. Déjà, au plus jeune âge, un journaliste parle de «démission» de l'école devant l'enseignement de la rue. Certes, les causes sont compréhensibles : les classes à 40 élèves et plus, la double vacation qui livre l'enfant plus longtemps à la rue qu'à l'école, la déperdition énorme, programmes inadaptés…Par ailleurs l'Etat croule sous les charges de l'éducation-formation à laquelle il consacre plus de 47% de son budget. Quantitativement, l'équation n'a plus de solution. C'est dans la qualité que là, également, se trouvent les solutions, soit par une prise en charge plus effective des enfants par leurs familles, ou par la dynamisation de la rue dans un sens davantage constitutif du surmoi. Il est clair que les jeunes, aujourd'hui, vivent une période de tension née d'un contexte national et international difficile. Ils vivent des problèmes d'emploi, de formation, de loisirs, d'intégration sociale… «Ce que cette même jeunesse est en droit d'attendre de ses représentants, c'est un verbe réaliste, bannissant le paternalisme et la démagogie ; ce sont des méthodes nouvelles permettant réellement l'expression participative des jeunes, faisant d'eux des sujets et non des objets.» Cette absence de prise en charge adaptée et réelle ne concerne pas que les organisations de jeunes, tels l'UNJA, UGEL, les scouts, etc. Elle concerne aussi la famille et les structures transitoires entre l'enfance et l'adolescence. La création de l'UNJA en mai 1975 a relégué d'autres structures au second plan, l'Union se voulant l'organisation unique de jeunes de tout âge et de tous horizons. Il en a été de même de l'organisation des scouts, essentielle dans l'éducation symbolique et la formation du surmoi. Parallèlement aux problèmes d'organisation de la jeunesse, se posaient les problèmes d'infrastructures d'accueil. En matière de jeunesse, l'action devra s'articuler autour de trois systèmes complémentaires (éducation et formation, action sociale, animation culturelle et de loisirs). Les infrastructures nécessaires à la jeunesse commencent, avant les maisons de jeunes, par le logement et l'habitat. Le taux d'occupation élevé des logements (plus de 7 personnes en moyenne) pousse les jeunes enfants à la rue et les parents ne veulent pas que leurs enfants restent avec eux dans la journée dans les logements exigus. Le logement crée par la suite le problème du mariage. Malgré le fait que les jeunes constituent la plus forte partie de la population, ils représentent moins d'un dixième des chefs de ménage. Le mariage se fait donc de plus en plus tard et «avec des difficultés que connaît notre pays dans le domaine du logement, un certain nombre de candidats potentiels au titre de chefs de ménage ne le deviendront que tardivement». C'est dans le groupe d'âge des quarante-cinquante ans que se rassemble la majorité des chefs de famille, âge où se réalise l'autonomie des familles par rapport au ménage d'origine. A part donc une petite minorité, le trait général est que les jeunes, faute de moyens, arrivent difficilement à avoir leur autonomie par rapport à leur famille. Il est plus facile de se marier rapidement dans un ménage d'agriculteurs ou de commerçants (qui ont une capacité d'intégration élevée des nouvelles familles) que dans des ménages d'ouvriers ou de cadres. Populations qui, en général, habitent des appartements et non des maisons. Le report du mariage s'accompagne d'un rigorisme social assez éprouvant pour la jeunesse de certaines villes qui, faute d'une activité sexuelle normale, fantasme sur le sexe, sur l'étranger ou sublime son abstinence dans les pratiques religieuses et la défense des valeurs conservatrices. La mixité, elle-même innocente, est souvent prohibée de fait dans les cinémas, les cafés, les jardins publics et les promenades. Les familles, quant à elles, n'assurent pas une prise en charge correcte de leurs enfants, malgré le fait que la plupart des femmes restent au foyer. En ce qui concerne les infrastructures, on note l'insuffisance d'auberges de jeunesse qui permettraient aux jeunes de voyager à l'intérieur du pays avec l'assurance de trouver un gîte là où ils vont. En 1988, il n'en existait que 39 avec 1800 lits. Aller au cinéma relève de la gageure. L'Algérie était dotée de 365 salles de cinéma en 35mm, soit une salle pour 50 000 habitants. Entre 1965 et 1967, lors de la gestion des cinémas par les municipalités, une quarantaine de salles disparaissait. En 1985, lors de la réforme du système de gérance, de nombreuses salles sont prises en charge par des gérants privés et seules 54 salles restent dans le secteur public. La réforme visait à améliorer l'entretien des salles détériorées pour la plupart sous la gestion municipale. Cependant, la réforme ne s'est pas accompagnée d'une réforme de l'approvisionnement en films, toujours monopole d'Etat. Le plus curieux est que ce monopole, de plus en plus contraint par les ressources en devises, ne favorise pas l'importation d'œuvres de qualité, diffuse auprès de la jeunesse qui, seule pratiquement, fréquente les cinémas, que des œuvres de séries B ou Z. Les choses vont mal, également, dans nos théâtres ; de partout parviennent des cris de détresse. L'Institut national d'art dramatique et de chorégraphie, créé en 1970, connaît une situation absurde. Les responsables des théâtres déclarent que la solution réside dans la diffusion d'œuvres de qualité. L'Etat subventionne autour de 80% les théâtres nationaux qui, de fait, se fonctionnarisent et ferment la porte aux jeunes créateurs. Les infrastructures insuffisantes, produits et services spécialisés peu nombreux, pratiques sociales rigoristes, font que des lieux inattendus (la mosquée, par exemple) deviennent des lieux de convivialité. Les autorités, dans le cadre du programme en faveur de la jeunesse, tentent de créer de nouveaux lieux d'animation et de rencontre. Ainsi, on a transformé de nombreux locaux en centre d'accueil et d'animation pour la jeunesse. Ces diverses initiatives se limitent à offrir un lieu où les activités sont balisées. Cependant, elles ne devraient permettre de toucher qu'une dizaine de milliers de jeunes tout au plus. Donc, la jeunesse, qui devrait constituer une richesse pour le pays, devient un fardeau qui pèse très lourd sur le destin de l'Algérie. Le système éducatif réussit, tant bien que mal, à absorber les enfants de moins de 13 ans, mais n'encadre que 30% de garçons de 14 à 19 ans et 10% de jeunes de plus de 19 ans. (A suivre) L'auteur est: Universitaire