En dépit de sa position géographique et ses potentialités agricoles, la localité de Si Mustapha, reste toujours dépendante des recettes attribuées par l'Etat au titre des différents programmes de développement. Issue du découpage administratif de 1984, cette commune à vocation agricole est loin de satisfaire les besoins de sa population, dont le nombre dépasse 11 500 âmes, répartis sur trois importantes agglomérations. Contrairement aux autres communes de la wilaya, le chef-lieu n'a pas de problèmes de salubrité publique. Le problème se pose en revanche au niveau des cités résidentielles de la commune. En effet, hormis la cité des 300 Logements, habitée par les sinistrés, toutes les autres cités sont envahies non pas par les ordures, mais par les herbes sauvages. Point d'espace vert. Même la cité des frères Tabarout, pourtant aménagée, souffre de ce problème. « L'APC n'a bénéficié d'aucun projet d'aménagement », nous confie le P/APC. Ici, les habitants se plaignent surtout des bruits sonores dus aux va-et-vient incessants des camions de gros tonnage qui empruntent le boulevard principal de la ville pour rejoindre la ville côtière de Zemmouri. « Notre localité devrait être un exemple en matière de développement dans la wilaya vu les avantages et les richesses inestimables dont elle recèle, mais comme vous le voyez nous n'avons même pas de polyclinique et encore moins de lycée », déplore Lamine, un gérant d'un cybercafé au chef-lieu. Avant d'ajouter : « Le chômage lamine toute la population alors que nous avons une importante zone d'activités, mais qui fonctionne au ralenti ». Crée en 1991, cette zone d'activités sombre dans des problèmes d'une autre époque. Plusieurs entreprises qui y sont implantées ont mis les clefs sous le paillasson. « Certaines, à l'image de l'Enapem et l'Edimco, spécialisées respectivement dans la production d'articles ménagers et de carrelage ont fait faillite, alors que les autres n'ont pu ouvrir leurs portes », nous dira le P/APC M. Fodil Ali Boudhar qui souligne avoir annulé deux décisions d'investissement, suite à l'incapacité des bénéficiaires de concrétiser leurs projets. Notre interlocuteur, note au passage que celles (les unités industrielles) qui maintiennent encore leurs activités, à l'instar des trois entreprises publiques, Sonaric, EAWA et la minoterie, traversent une période très difficile. Outre le chômage, la population de cette commune se dit lésée en matière de santé. La seule infrastructure de soins, implantée au centre-ville, est fermée depuis plus de six mois. Elle est cloîtrée entre des blocs d'habitation et « bousculée » par une construction illicite. Les habitants relèvent l'absence d'ambulance et d'un service de maternité. On y a prévu des travaux de réaménagement. Pour ne pas priver la population de soins, les responsables ont aménagé une petite infrastructure non loin du siège de l'APC en attendant la réfection de la petite polyclinique. Expliquant ce retard, le P/APC estime que « les familles qui habitent le premir étage auraient refusé de quitter les lieux pour permettre à l'entreprise d'entamer les travaux prévus ». En matière de logement, la localité verra la construction de 600 logements dans le cadre du social et du programme RHP, apprend-on auprès du P/APC qui ajoute que le reliquat (100 logts) du programme des 300 logements, destinés pour les sinistrés, est versé dans le social sur décision du wali.