Ce projet sera concrétisé non loin du gisement de l'argile et surtout après le lancement d'une adjudication conformément à la loi en vigueur, stipulant que tout investissement transitant par le Calpi doit passer par cet avis lorsqu'il est situé dans une commune qui est en même temps chef-lieu de daïra, comme c'est le cas de Bouinane. «Avant la création de l'ex-DNC, l'Algérie importait ce matériau, alors que durant son fonctionnement, cette usine recevait de fortes demandes émanant des quatre coins du pays, puisque l'argile expansée est rare. D'ailleurs, en Europe, ce matériau existe seulement à Anvers en Belgique, qui alimente tout ce continent en attendant la création d'une autre usine au Portugal», nous dira un ancien responsable de l'ex-DNC, lequel a déposé son dossier au Calpi de Blida afin de reprendre le site en question dans le cadre d'un investissement. Notons que l'argile expansée existe seulement à Bouinane et serait l'unique même en Afrique. Il demeure un matériau extrêmement demandé dans les pays développés, puisque pour répondre aux normes de construction, les bâtisses et les grandes tours doivent le contenir pour qu'elles soient conformes. Signalons que la DNC de Bouinane a cessé ses activités durant les années 1990 pour cause de terrorisme. Après la réouverture, dans le cadre d'un investissement privé, de cette usine de 12,5 ha qui peut transformer jusqu'à 600 m3/jour d'argile expansée, 200 emplois y seront créés en contribuant également à la richesse de la commune qui souffre d'un manque terrible en investissements ainsi qu'au développement de l'économie nationale grâce à l'exportation de cette argile.