Les adjoints de l'éducation ne seront pas en grève aujourd'hui. Le débrayage de deux jours, prévu par leur coordination nationale, a été gelé. « Nous avons décidé de geler notre grève prévue pour les 5 et 6 mai », a annoncé le secrétaire général de la coordination des adjoints de l'éducation, Fertaki Mourad. S'exprimant, lors d'une conférence de presse animée, hier à Alger, le responsable de l'organisation syndicale donne des explications pour justifier cette décision. Selon lui, la dernière réunion entre les représentants du syndicat et le secrétaire général du ministère de l'Education a donné « des résultats positifs ». « Nous avons constaté une avancée dans la position du ministère vis-à-vis de nos revendications. Le ministère s'est engagé, selon lui, à étudier nos revendications et cela est consigné dans un procès-verbal. C'est la première fois que nous obtenons un document officiel de la tutelle dans lequel elle s'engage à prendre en considération nos doléances », dit-il. En effet, les deux parties – ministère et syndicat – se sont entendu, à l'issue d'une réunion tenue dimanche soir au siège du département de Benbouzid, sur la mise en place de trois commissions mixtes pour examiner les principales revendications des adjoints de l'éducation. La première commission se chargera de définir les missions des adjoints de l'éducation ; la seconde examinera le dossier de la formation et la troisième commission se penchera sur la question de la promotion de cette catégorie des travailleurs de l'éducation. « Les trois commissions entameront leur travail demain (aujourd'hui ndlr) et elles devront remettre leurs résolutions dans un délai de 10 jours au maximum », a déclaré Fertaki Mourad. En décidant de geler leur grève, les responsables du syndicat des adjoints de l'éducation veulent « mettre la tutelle devant ses responsabilités ». Toutefois, ils menacent de revenir à la charge au début de la prochaine année scolaire, si le ministère n'honore pas ses engagements. Les revendications des adjoints de l'éducation portent, rappelons-le, sur quatre questions essentielles. Il s'agit surtout de la reconsidération de leur droit à la promotion, conformément à l'article 104 de la Fonction publique. Alors que le ministère conditionne la promotion des adjoints de l'éducation par une formation, ces derniers rejettent cette idée. Selon eux, il n'est pas question d'imposer à des adjoints de l'éducation, dont l'âge dépasse la quarantaine, de revenir à l'école. « La majorité des adjoints de l'éducation ont plus de 40 ans. Cette fois-ci, le ministère a compris notre doléance et a accepté de revoir l'exigence de la formation pour cette catégorie », a souligné Fertaki Mourad. Ces fonctionnaires exigent aussi la classification des adjoints de l'éducation dans la catégorie 8 au lieu de la 7 (classification établie par la nouvelle grille des salaires), la réduction du volume horaire de travail de 36 heures/par semaine à 28 heures/par semaine et la suppression des permanences durant les périodes de vacances scolaires.