Les investigations des services concernés ont ciblé des entreprises, des manufactures, des ateliers de fabrication de chaussures et de confection vestimentaire, des commerces ainsi que des chantiers de construction du bâtiment. Concernant ce dernier secteur, les services de l'inspection du travail ont relevé un fort pourcentage en matière de main d'œuvre au noir. Les travailleurs non déclarés sont souvent originaires des wilayas de l'Ouest et de l'Est du pays, mais aussi des «clandestins» subsahariens, lesquels sont également employés de manière illégale. Selon notre source, les patrons des secteurs sus cités n'hésitent pas à faire appel aux services de ces employés corvéables et malléables à merci. «En plus de l'avantage d'offrir un travail de qualité, ces travailleurs se font tout petits et n'osent jamais réclamer leurs droits, car craignant de subir les foudres de leurs employeurs», affirme notre interlocuteur. Sur un autre plan, les mêmes services ont relevé 656 infractions au code du travail concernant des employeurs ayant transgressé la législation du travail. Des avertissements écrits leur ont été adressés par les mêmes services à l'effet de mettre un terme à ces pratiques. Les récidivistes seront traduits devant la justice qui devra statuer sur leur cas dans le cadre des prérogatives du tribunal administratif. Une mesure qui ne dissuade pas pour autant les patrons contrevenants qui semblent trouver leur compte dans l'utilisation de la main d'œuvre au noir.