C'est dans cette perspective qu'a été décidée la création des grands complexes, en l'occurrence Sider, Asmidal et Ferrovial, autour desquels gravitaient une multitude de petites et moyennes entreprises. L'option a fait basculer Annaba qui, de véritable poumon économique de la région, deviendra, avec le vieillissement des installations, une source de pollution, menaçant, au fil du temps la santé de la population. Dans la commune d'El Bouni par exemple, il a été constaté que l'asthme et autres maladies respiratoires sont en constante augmentation. A cet effet, le travail de sensibilisation entrepris a conduit à une véritable prise de conscience sur les dangers que constitue la pollution industrielle, et Sider et Asmidal ont, dans ce contexte, mis en œuvre des programmes de dépollution. L'association nationale pour la protection de l'environnement et la lutte contre la pollution (Anpep), qui considérait Asmidal comme l'ennemi n°1 de l'environnement, est associée au plan de dépollution engagé par l'entreprise. Dans ce cadre, Asmidal a procédé à la fermeture et au démantèlement des unités d'acide sulfurique et acide phosphorique, ainsi qu'à la réhabilitation de l'unité d'acide nitrique. Ceci, parallèlement à la mise en service d'un nouveau système de traitement des effluents gazeux et la rénovation de l'unité de production de l'engrais phosphaté. A la faveur du programme, l'entreprise a mis en œuvre un plan de gestion de l'environnement, se traduisant par l'aménagement d'un site d'entreposage des déchets industriels, la création d'un laboratoire environnemental et la mise en place d'un système de gestion ISO 14001. Dans le même sillage, Asmidal a contribué à équiper des salles de soins et dégagé des aides au profit des associations de quartiers.