À Sétif … Tumultueuse des années durant, la relation entre la justice et la presse amorce un nouveau virage et départ, c'est selon. La mise en place d'un agenda de communications devant permettre aux journalistes d'enrichir leur culture juridique étaye les présents propos. Ainsi, le procureur général de la cour de Sétif, M. Boumalta, et son président, M. Brahami, ont convié les journalistes à un point de presse qui s'est transformé en une instructive discussion à bâtons rompus. Avant d'ouvrir les débats, les deux responsables de la juridiction des Hauts-Plateaux sétifiens ont donné un large aperçu sur les grands axes de ces huit conférences, qui auront lieu du 14 février au 13 mars prochain. Lors de ces rencontres, qui seront animées par des magistrats d'un certain rang, il sera question du «Pouvoir judiciaire», «devoirs et droits du juge», «Organisation de l'appareil judiciaire», «Rôles des différentes instances», «Délits et crimes liés à la profession de journaliste», et de bien d'autres thèmes devant aider les échotiers à mieux connaître un secteur aussi important. «Ces rencontres vont, sans nul doute, permettre aux journalistes de connaître l'institution judiciaire, ses rouages, ainsi que son mode de fonctionnement. C'est une bonne opportunité pour voir de visu le travail réalisé par les différentes juridictions», souligne le procureur général n'ayant pas manqué de préciser que la démarche du garde des sceaux vise à instaurer un nouveau mode de communication avec la presse. Le président de la cour, qui abonde dans le même sens, ajoutera: «Ce cycle de conférences permettra au journaliste non seulement d'améliorer sa culture juridique, mais d'acquérir des compétences indispensables dans le traitement de l'information inhérentes à des chroniques judiciaires. Une bonne maîtrise du jargon juridique et une meilleure compréhension des mécanismes régissant l'instance judiciaire seront bénéfiques pour le journaliste en mesure, dès lors, de traiter une information des plus fiables». A l'instar de son collègue, l'intervenant répondra à toutes les questions des journalistes, qui ont mis à profit cette rencontre pour mettre sur le tapis certaines affaires, lesquelles font ces derniers temps l'actualité à Sétif. Le thème relatif aux délits et crimes liés à la profession de journaliste, prévu pour le 13 mars 2008, est attendu avec impatience par la corporation, désireuse de rencontrer les magistrats pour débattre la question de la diffamation et ouvrir, pourquoi pas, une parenthèse sur la dépénalisation des délits de presse qui pose, encore et toujours, problème. … À Jijel Une quinzaine de journalistes des différents organes de la presse et de la radio ont suivi, jeudi dernier, au siège de la cour de Jijel la première session de formation d'un cycle de conférences portant sur des thèmes inhérents à la mission de la justice. Ce cycle devant contenir cinq séances, à raison d'un thème chaque jeudi, et ce jusqu'au 13 mars prochain, permettra, par ailleurs, d'améliorer la communication entre la presse et l'institution judiciaire. Cette série de conférences-débats vise à enrichir la culture juridique du journaliste afin d'améliorer les comptes-rendus journalistiques relatifs aux affaires traitées par la justice, et éviter ainsi certaines erreurs professionnelles commises. La première rencontre de jeudi dernier, encadrée par le président du tribunal de Jijel, Belkacem Lagha, en présence de deux magistrats représentants la présidente de la cour et du procureur général, a eu à expliquer les fondements du pouvoir judiciaire tels qu'énoncés dans la constitution de 1996, ainsi que l'organisation, le fonctionnement et les attributions des différentes structures du système judiciaire national. Cette initiative saluée par la corporation journalistique locale sera suivie au cours des quatre prochains jeudis par d'autres rencontres où seront traités des thèmes liés aux attributions du juge, du greffier, du conseil supérieur de la magistrature, ainsi qu'aux droits et devoirs du magistrat. La dernière conférence sera, quant à elle, consacrée au volet relatif aux délits liés aux écrits journalistiques, dont les peines ont été alourdies par l'article 144 bis 1 de la loi 01/09 du 26 juin 2001. … Et Biskra Le pouvoir judiciaire, la cour suprême, les magistrats du siège et du parquet, les greffiers et autres auxiliaires de la justice, ainsi que les crimes et délits afférant à l'exercice de la profession de journalistes de la presse et de la radio et autres assimilés, tels sont les thèmes concoctés par la cour de Biskra, qui seront abordés au cours de stages hebdomadaire à l'intention des journalistes, toutes catégories confondues, accrédités auprès de la wilaya de Biskra. Cinq séances de 3 heure chacune se dérouleront le jeudi de chaque semaine, et ce à partir du 14 février au siège du palais de la justice de Biskra, et seront encadrées par les magistrats dépendant de la juridiction de la cour de Biskra en application de la circulaire de la direction générale des affaires juridiques et judiciaires.