Agissant sur information, les éléments du groupement de gendarmerie de la wilaya ont procédé, la semaine écoulée, à l'arrestation de B. Dj., 49 ans, pour escroquerie, proxénétisme et pratique du charlatanisme. Présenté au début de la semaine dernière au procureur de la République près le tribunal de M'sila, l'accusé a été mis sous mandat de dépôt et son acolyte a bénéficié de la liberté provisoire. Cette affaire a jeté stupeur et consternation parmi la communauté universitaire, notamment les étudiantes qui ont été victimes des agissements de ce malfrat embusqué derrière un paisible métier de cordonnier qui se faisait passer pour un guérisseur et un taleb, ayant des vertus magiques pour dissiper tous les obstacles de nature sentimentale et détenant même un pouvoir prophétique, celui de les protéger de tous les impondérables. érigeant une tente au niveau de la cité des 500 Logements, à proximité de l'université, il agissait en toute quiétude, embobinant des dizaines d'étudiantes en quête de perspectives prometteuses, les violant après les avoir droguées et les livrant à la prostitution. Ces agissements ciblant les étudiantes s'articulaient autour de l'escroquerie, l'envoûtement de ses victimes par des drogues et des psychotropes. Le 26 avril dernier, une étudiante, victime de ses actes, s'est présentée à la gendarmerie pour déposer plainte contre lui pour escroquerie et pour lui avoir prescrit des plantes qui l'ont aidée à avorter dans sa chambre au niveau de la cité universitaire. Exploitant sa détresse, relate-t-elle à la gendarmerie, le taleb lui a demandé après son avortement de lui remettre de l'argent pour l'achat des plantes pour qu'elle se rétablisse rapidement. Profitant de sa situation, l'accusé a convaincu cette étudiante qu'elle était ensorcelée et que les esprits lui ont exigé de la violer pour qu'elle guérisse dans les meilleurs délais. Ce qu'il fit à l'intérieur même de la tente. C'est là qu'une souricière a été tendue par la gendarmerie qui a pris cet individu en flagrant délit en possession du montant sollicité. Après coup, ce n'est pas moins de 7 étudiantes qui se sont présentées à la gendarmerie pour déposer plainte contre cet individu et qui ont déclaré que de nombreuses filles ont été victimes de ses agissements, mais redoutant le scandale elles ont préféré se taire. Ce sont plus de cent soixante étudiantes de l'université Mohamed Boudiaf de M'sila qui ont été victimes des agissements de ce charlatan qui ont causé des ravages parmi la communauté estudiantine, notamment la gent féminine qui, terrorisée par ses « pouvoirs » réels ou supposés, a voué une obéissance aveugle à ce personnage, qui a dû amasser une fortune considérable de cet atelier fictif de cordonnier, qui ne désemplissait jamais d'étudiantes durant les années universitaires.