Face à un public entièrement acquis à la cause sahraouie, la ministre de la Culture de la République Sahraouie a déclaré d'emblée que « ce festival, en dépit de son aspect politique, permet aux peuples du monde de se connaître et de se découvrir ». A l'adresse de la délégation algérienne forte de 70 participants et dirigée par Zahia Ben Chikh, la représentante personnelle de Khalida Toumi, Mme Hamdi, a soutenu que « la participation algérienne avec des films sur la révolution et la lutte contre le colonialisme français ne peut être que d'un apport considérable pour la lutte du peuple sahraoui ». Dakhla De notre envoyé spécial Par ailleurs, a indiqué l'officielle sahraouie : « Il est visé par ces festivités, la levée de l'embargo politique et médiatique sur la cause Sahraoui. » A travers les 12 ateliers d'audiovisuels, les jeunes Sahraouis pourront prendre en charge eux-mêmes la diffusion d'images du drame vécu par les leurs à travers le monde, raconter l'histoire de leur peuple opprimé et faire connaître leur patrimoine. Dans sa communication, dans le même contexte, avec l'aide de formateurs algériens, la phase expérimentale d'une école de cinéma, qui constituera le fondement d'un nouveau départ pour l'audiovisuel sahraoui, sera lancée à l'occasion de la prochaine commémoration du déclenchement de la révolution sahraouie. Les communications des responsables sahraouis ont été ponctuées par la production de troupes musicales qui ont accompagné avec enthousiasme les festivités. Des enfants sahraouis ont chanté la liberté, le rêve de voir un jour un Sahara occidental indépendant. Dans son intervention, le Premier ministre de la République sahraouie, Abdelkader Taleb Omar, a tenu à lancer des messages envers la France, un pays auquel il est reproché l'alignement sur les thèses marocaines. Il a ainsi exhorté Paris à réviser sa position et au peuple français de sauvegarder ses acquis démocratiques. A ce propos, tout le monde ici n'hésite pas à assimiler « le Sahara occidental occupé à un autre Guantanamo sous le protectorat français ». Le responsable sahraoui a également appelé le gouvernement espagnol, « responsable historique » de ce que prévaut au Sahara occidental à s'engager pour faire respecter le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.