Les experts de la lutte antiterroriste de six pays de l'Afrique du Nord (Algérie, Tunisie, Mauritanie, République arabe sahraouie démocratique – Rasd, Libye et Egypte) prendront part aujourd'hui à un séminaire de formation organisé à Alger par le Centre africain d'étude et de recherche sur le terrorisme (Caert). Plusieurs experts occidentaux participeront à cette rencontre consacrée à la lutte contre le terrorisme dans la région nord-africaine. Selon le directeur de ce centre, Boubacar Gaoussou Diarra, lors des travaux (à huis clos), il est question de débattre de la situation dans les pays respectifs dans le but de définir les menaces terroristes et de développer les capacités de lutte contre ce phénomène tout en profitant de l'expertise des partenaires occidentaux. Durant les trois jours, les travaux se dérouleront en ateliers animés par des experts de lutte contre le terrorisme. Il est à rappeler que le centre, créé conformément au plan d'action de l'Union africaine pour la prévention et la lutte contre le terrorisme, a été ouvert en octobre 2004 par le président de la République. Ayant le statut d'institution internationale appartenant à l'Union africaine (UA), le Caert a pour mission d'élaborer une stratégie de lutte contre le terrorisme, de traiter et de diffuser l'information sécuritaire et de donner des avis concernant la mise en œuvre des instruments juridiques de l'UA en vue de lutter contre le phénomène. Dès son ouverture, c'est le diplomate algérien Abdelhamid Boubazine qui a eu le mérite, en tant que chef de projet, de le mettre sur pied, avant que Boubacar Gaoussou Diarra ne soit désigné officiellement à sa tête. Le choix d'un Malien pour diriger une telle structure n'est pas fortuit. L'Algérie, le Niger et le Mali sont depuis ces dernières années mis devant l'obligation de se concerter en vue d'une politique de coopération pour faire face au terrorisme et à la criminalité transfrontalière sous leurs différentes formes. Les derniers événements liés aux enlèvements de touristes (en 2004 dans le Sahara algérien et en février 2008 au désert tunisien) et leur détention dans ces régions remettent sur le tapis la nécessité du renforcement des capacités de lutte contre le terrorisme transfrontalier.