L'Algérie se trouve mise au défi de trouver une parade à l'utilisation des énergies non renouvelables qui sont à la fois périssables et source de nombreux soucis environnementaux. Edielec se propose de réduire cette dépendance aux énergies polluantes par l'utilisation de lampadaires éoliens susceptibles de produire de l'énergie électrique respectueuse de la nature et à moindre coût. Une véritable révolution, affirment ses concepteurs. «C'est le tout premier système d'éclairage public fonctionnant de façon autonome et fiable, à partir d'énergies renouvelables, sans aucune consommation d'énergie fossile, fournissant un éclairage à zéro coût». Contrairement au système traditionnel d'éclairage électrique basé sur la combustion d'hydrocarbures produisant le gaz à effet de serre, les lampadaires éoliens sont faits à base d'énergie propre et renouvelable, sans aucune consommation de ressource et sans effet de pollution. L'éclairage public représente la grande part de consommation électrique pour le budget des communes, d'où la technologie éolienne qui propose une plus grande consommation électrique à moindre frais. Déjà utilisée dans les pays occidentaux, la technologie proposée par Edielec est fournie en association avec la société française Windeco installée à Dubaï. «Notre stratégie actuelle est de s'installer dans les pays émergents. Nous avons une usine à Dubaï et en Inde et avons choisi de venir en installer une nouvelle en Algérie pour fournir à la fois le marché maghrébin et africain», explique Mokhefi Sidali, PDG d'Edielec. Ce dernier indique que sa société projette de vendre dans un premier temps les réverbères puis de construire une usine de production d'énergie renouvelable et de ce fait créer de l'emploi. Le principe des réverbères éoliens qui produisent un meilleur éclairage consiste en la pose d'un aérogénérateur optimisé pour les différents régimes de vent et capable de résister aux conditions météorologiques extrêmes. La turbine de cet aérogénérateur aidé par le vent, même une simple brise, produit de l'électricité qui est emmagasinée dans les batteries qui, à leur tour, restituent de manière autonome cette électricité la nuit pour éclairer les routes, villages, balises, relais, zones dangereuses ou autres. «Nous attendons la réponse des ministères de l'Energie et de l'Environnement que nous avons saisis par courrier. Pour l'heure, certains présidents d'APC et Sonelgaz ont montré un intérêt pour notre produit révolutionnaire», explique Mokhefi Sidali. Devant le manque de luminosité nocturne dans nos villes, les lampadaires éoliens peuvent se présenter comme la solution appropriée.