Le président de l'organisation nationale des enfants de chouhada (ONEC) de la commune de Bouhamza interpelle les autorités locales sur l'état de délabrement des cimetières des martyrs de la municipalité. « C'est les martyrs qui nous interpellent aujourd'hui pour tirer la sonnette d'alarme quant au laisser-aller qui se généralise même s'agissant des symboles sacrés de notre histoire », dira Mustapha Idjedaren, président de la section locale de l'ONEC. Au cimetière de Mahfouda, « des tombes sont dans un état des plus lamentables, tellement dégradées que des ossements sont visibles », s'indigne notre interlocuteur. « Le constat est désolant, de surcroît dans une commune qui compte plus de 700 martyrs », a-t-il ajouté. Il est à signaler, par ailleurs, qu'une enveloppe de trois millions de dinars a été allouée à la commune en 2007, puisée des FCCL pour l'aménagement et l'entretien du cimetière du chef-lieu de la commune. « Depuis, nous n'avons eu que des promesses pour le lancement des travaux », dira M. Idjdaren qui s'interroge sur les motifs du retard accusé pour réhabiliter ces lieux sacrés. Les services de l'APC assurent que les travaux de réhabilitation seront lancés dans les prochains jours. Soit « le temps de confirmer l'entreprise retenue lors des consultations lancées et concerne une première tranche d'un million de dinars. Deux autres opérations dotées d'un budget d'un million de dinars chacune suivront », rassure une source à l'APC.
