En réaction à un projet d'implantation d'un quota de 40 logements sociaux sur une assiette censée être la propriété de particuliers, plus d'une centaine de citoyens, selon des sources concordantes, ont pris d'assaut, hier vers 5h30, la RN5A reliant la localité de Sidi Khelifa à la ville de Mila. La foule déchaînée a érigé, indique-t-on, une barricade hermétique à l'aide de troncs d'arbres brûlés et de blocs de pierre au niveau du chef-lieu de commune de Sidi Khelifa, à quelques mètres du siège de l'APC, empêchant ainsi toute circulation sur cet axe, et contraignant les nombreux usagers à un véritable parcours du combattant via Ferdjioua pour rallier Mila. Toujours selon les mêmes sources, le chef de daïra est entré en pourparlers avec les manifestants qui ont exigé la présence du wali. A l'heure où nous mettons sous presse, le tronçon occupé est fermé à la circulation. Par ailleurs, à Oued Athmania, le procureur de la République près le tribunal de Chelghoum Laïd a requis, tard dans l'après-midi d'avant-hier (dimanche), une année d'emprisonnement ferme assortie d'une amende de 50 000 DA contre chacun des 12 prévenus poursuivis pour les chefs d'inculpation d'attroupement illégal sur la voie publique et dégradation des biens d'autrui. Les mis en cause ont été appréhendés lors des émeutes les ayant opposés aux forces de l'escadron de la Gendarmerie nationale de Bouhatem le 18 février dernier.