Le wali s'est engagé lors de la première session de l'APW à recourir à l'arbitrage de la population dans le cas où les élus ne viendraient pas à répondre aux attentes légitimes des habitants. La gestion des affaires locales, notamment le développement local, a été au centre de la première session ordinaire de l'APW de Mila où les élus sont appelés à redoubler d'efforts pour amorcer le développement de cette région. Ainsi, le wali de Mila, Djamel Eddine Salhi, en s'exprimant devant les nouveaux membres de l'APW, a promis de recourir à l'arbitrage des citoyens au cas où cette instance élue viendrait à décevoir les attentes légitimes de la population en matière de développement local. “Ou vous travaillez, ou on prendra à témoin les citoyens !” clame-t-il. Et d'ajouter : “Notre objectif consiste à porter le développement, sous toutes ses formes, jusqu'au citoyen, où qu'il soit. Aussi, ceux qui ne pourront pas suivre le rythme de la dynamique actuelle et ceux qui feront montre de signes de relâchement ou de paresse, ils seront tout simplement dépassés par la mécanique.” Il est à signaler que cette première session ordinaire de l'APW a été consacrée à l'étude du programme de développement local retenu par la wilaya pour l'année 2008. À cet effet, l'exemple de la commune de Rouached, 30 kilomètres de Mila, est à méditer. Cette commune a amorcé, ces derniers temps, une certaine dynamique en matière de développement local. Cette dynamique s'est traduite par le lancement ou la réalisation d'un certain nombre de projets, relevant pour la plupart du registre de l'intérêt public. Il s'agit, notamment, du bitumage des artères de l'agglomération, de l'extension des réseaux d'AEP et de l'assainissement. Il s'agit aussi de la création d'une régie communale pour le ramassage scolaire et l'amélioration des prestations des services de l'état civil. Depuis son installation en décembre dernier, la nouvelle équipe municipale a réussi à rendre au chef-lieu communal sa sympathique physionomie d'autrefois, en traitant à l'enrobée l'ensemble des rues de l'agglomération. Comme elle s'attelle à présent à l'aménagement et au bitumage de nombreux axes routiers, à l'image de celui reliant Sidi Zerrouk à Kerkaba, sur une distance de 7 kilomètres, ou encore la pénétrante est de la localité s'étendant sur environ 2 kilomètres. Par ailleurs, on a appris auprès du P/APC, M. A. Dekhmouche, qu'une délibération portant création d'une entreprises communale pour le transport scolaire vient d'être votée par l'assemblée. Cette régie, précisera notre interlocuteur, profitera non seulement aux écoliers issus des régions éloignés, mais aux universitaires de la commune, au nombre de 300, qui subissent de véritables contraintes en matière de transport. Au registre des réalisations toujours, M. Dekhmouche a révélé que l'APC vient de dégager une enveloppe de 500 millions de centimes pour l'éclairage public et une autre de 100 millions pour l'alimentation de deux écoles primaires en gaz de ville. Toutefois, malgré tous les efforts déployés, beaucoup d'insuffisances sont toujours enregistrées, notamment en matière de couverture en gaz naturel et en logement. Ainsi, 137 habitations localisées à proximité du réseau de gaz et de nombreux immeubles ne sont toujours pas branchés au réseau de gaz naturel. Dans ce sens, une source des services techniques de l'APC précise que “ces habitations seront prises en charge au courant de cette année 2008”. Rappelons que le taux de couverture en gaz a atteint les 68%, soit 932 ménages alimentés. Mais le problème qui pénalise le plus cette municipalité de 30 000 âmes est de loin celui du logement. Les services de l'APC ont enregistré 992 demandes, alors que le quota accordé à la commune ne dépasse pas plus d'une centaine d'unités de type social. La situation des postulants au logement rural n'est pas plus reluisante non plus. Des 600 demandes déposées à la daïra d'Oued Endja, seulement 280 ont été finalisées au 31 janvier 2007. K. Bouabdellah