La cour de Ghardaïa a condamné lundi dernier El Hadj Daoud Nedjar, directeur d'El Waha, à six mois de prison ferme. Le verdict vient ainsi confirmer les deux précédents jugements par défaut en décembre 2007 au niveau du tribunal de Ghardaïa et en 2008. Cette condamnation concerne une double affaire opposant El Hadj Daoud, au gérant des usines de Larbi Belkheir dans la région et au directeur de la santé de la wilaya. L'article incriminé date du 21 mai 2006 et traitait des biens de l'ancien directeur de cabinet de la présidence, Larbi Belkheir, à Ghardaïa ainsi que des conditions de nomination du directeur de la santé à son poste, après avoir été contesté quelques mois auparavant par des employés de l'hôpital de Tiaret où il occupait le poste de directeur. Le mis en cause fait un pourvoi en cassation. El Hadj Daoud n'est pas à sa première condamnation pour ses écrits. Au cours de ces quatre dernières années, il a eu 65 affaires dont certaines demeurent encore pendantes devant la justice. Le 2 mars dernier, il a été jeté en prison pour une affaire mettant en cause un responsable municipal, auteur, selon lui, « d'une dizaine de viols » commis sur des candidates à des postes divers. Cela, avant qu'il ne soit libéré grâce à la mobilisation de la corporation. Le correspondant d'El Khabar à Bouira devant la justice Par ailleurs, le représentant du ministère public a requis trois mois de prison ferme à l'encontre du correspondant d'El Khabar à Bouira, Ahcène Guettaf, avant-hier au tribunal de Lakhdaria, lors d'un procès intenté par une jeune fille pour diffamation. La plaignante a affirmé devant le tribunal que l'article de presse incriminé, qui ne la cite pourtant que par son prénom, a été le tournant de sa vie, dans le mauvais sens s'entend. Le journaliste, lui, soutient mordicus qu'il n'a rapporté que ce qu'il avait entendu lors d'une conférence de presse organisée par le chargé de la communication et un officier de la police judiciaire au siège de la sûreté de wilaya de Bouira. A. B., M. A. O.