Les habitants de Boumati, un village de la commune d'Afir, situé à l'extrême est de la wilaya de Boumerdès, ont fermé hier le siège de leur APC pour la 2e fois en l'espace de 15 jours. Les villageois s'insurgent contre la « dégradation des conditions de vie » et réclament le parachèvement du revêtement de la route reliant leur village à la RN71. Tôt dans la matinée, ils ont cadenassé le portail de la mairie. « Notre route n'a pas été rénovée depuis des années, pourtant elle fait la jonction entre plusieurs communes (Afir, Taouerga, Baghlia et Sidi Naâmane) », affirment les habitants. Les protestataires exigent « une solution à ce problème le plus tôt possible ». « Nous voulons de sérieux engagements », déclarent les villageois qui demandent l'intervention du wali. Car « le maire et le chef de daïra nous ont fait des promesses qu'ils n'ont pas tenues », ajoutent-ils. Les villageois soulèvent d'autres problèmes qu'ils disent subir depuis longtemps entre autres la pénurie d'eau potable, la dégradation de deux ponts à la sortie est du village et la dégradation des pistes de la localité. A Zemmouri, une commune située à 12 km à l'est du chef-lieu de wilaya, ce sont les habitants des chalets du village Hadj Ahmed, qui ont bloqué la circulation sur la RN24 dans la matinée d'hier pour protester contre la « persistante pénurie d'eau potable ». Des dizaines de citoyens habitant ledit site sont en fait sortis dans la rue et ont utilisé des troncs d'arbres, des pneus brûlés et d'autres objets pour bloquer cet important axe routier desservant l'est de la wilaya afin de faire entendre leur voix. Ce mouvement a engendré un immense embouteillage qui a duré près de 4 heures. Le calme est revenu et la route a été libérée dès que l'eau a coulé dans les robinets en milieu de journée. M. Zitouni, Z. Zakia
