Officiellement, 5242 travailleurs d'ArcelorMittal El Hadjar ont déposé plainte, hier, auprès du procureur près le tribunal d'El Hadjar. Ils ont demandé l'ouverture d'une enquête sur le fonds social de leur entreprise et les activités qui y sont liées. Ils seront représentés par Me Aouaïtia Mabrouk pour, selon un communiqué adressé à notre rédaction, mettre en œuvre toutes les procédures pour l'aboutissement de cette plainte couvrant la période du 18 octobre 2001 date de l'avènement de Ispat à ce jour. Ceux qui se sont succédé à la tête de cet organe, c'est-à-dire les ordonnateurs, seront ainsi appelés à répondre de leurs actes de gestion devant le magistrat instructeur. Outre Zdiri Abdelmalek, sont concernés Bouyaya Mohamed, Houamri Abdelhamid et Aïssa Menadi. Cette enquête dépoussiérera inéluctablement le dossier de la convention entre les œuvres sociales de l'usine d'ArcelorMittal et la firme multinationale des produits électroménagers LG lors de son aboutissement. Selon les travailleurs plaignants, le comité de participation d'ArcelorMittal avait conclu des conventions, de gré à gré, durant 4 années pour un montant qui oscille entre 60 et 80 milliards de centimes. Ce qui serait contraire au code des marchés publics. En ce qui concerne Bernard Bousquet et Merad Brahim, respectivement directeur général et vice-président chargé de la production au complexe ArcelorMittal, ils ont été libérés après avoir été longuement auditionnés dans la même journée d'hier. Le premier, selon des sources judiciaires, aurait confirmé l'intervention de Aïssa Menadi au profit de son protégé Hacène Fellah pour acquérir le marché dont a bénéficié l'entreprise indienne GSW. Le second a, quant à lui, et selon toujours les mêmes sources, apporté son témoignage sur l'affaire de la surfacturation de 6000 tonnes de ferraille qui, malgré qu'elles soient facturées au profit de leur fournisseur Hacène Fellah, n'apparaissaient pas sur le registre des réceptions des aciéries à oxygène n°1 et n°2. Il aurait signifié au magistrat instructeur qu'il a refusé le paiement de cette importante quantité de ferraille, en accusant Djamel Bara, le directeur de Fersid de l'avoir fait.