Située pourtant dans le périmètre urbain de la commune de Sétif, la cité des 450 logements CNEP-APC demeure non seulement l'un des parents pauvres de l'agglomération, mais loin des soucis des gestionnaires de la ville. En effet, les habitants, dont bon nombre sont toujours en litige avec la CNEP, s'expliquent mal l'attitude des locataires de l'hôtel de ville qui ne se soucient guère de la dégradation du cadre de vie de leur cité, réellement mise en quarantaine. L'aménagement des espaces verts et des aires de jeux, ainsi que la réhabilitation des routes menant à certains quartiers et lotissements, sont un rêve pour les habitants des 450 logements, livrés à leur triste sort. « Nous ne comprenons pas la démarche de la municipalité qui met notre cité entre parenthèses, aussi nous lançons un appel au wali pour mettre fin à la politique des deux poids deux mesures ; comment tolérer la démarche de la commune qui excelle dans le sélectif quand il s'agit d'opérations d'aménagement. Faudrait-il organiser des sit-in ou des mouvements de protestation pour que les planificateurs de la commune daignent prendre en considération nos doléances ? » S'interroge Saïd, un des résidants de ces lieux lugubres. Ils ne réclament ni plus ni moins qu'une attention des autorités locales, seules en mesure de déclencher un grand lifting qui devra non seulement rendre le sourire aux citoyens, mais encore rendre viable un espace en piteux état.