Annaba est en chantier. Toutes les routes sont éventrées à travers l'ensemble du territoire de la ville y compris les boulevards principaux, dont Bouzered Hocine, ce qui cause un désagrément aux usagers de la route, aux habitants et commerçants riverains. Aujourd'hui, la Coquette a énormément perdu de son standing. L'environnement a également connu une nette détérioration avec la défectuosité des réseaux d'éclairage public, les fuites d'eau, l'absence d'hygiène et la prolifération des moustiques. La commune de Annaba aura-elle le temps de préparer la saison estivale 2009 ? Tout porte à croire qu'elle sera en retard pour le rendez-vous estival dont l'ouverture traditionnelle est le 1er juin de chaque année. A moins d'une semaine de cette date, la ville ressemble beaucoup plus à un bidonville. Contacté, le président de l'assemblée populaire de Annaba s'est justifié en déclarant : « La commune a mobilisé tous ses services pour déterminer les actions à entreprendre, susceptibles de réunir toutes les conditions favorables au séjour des vacanciers, ce qui n'est pas évident quant on sait que le budget communal n'est pas suffisant pour gérer une commune aussi vaste que Annaba. Ce budget comporte deux volets : fonctionnement et équipement ; quelque 10% du budget sont destinés en priorité à équiper le parc par du matériel moderne. » justification peu convaincante. Elle ne répond en rien à la planification des travaux qui traînent en longueur et ce, sans être pessimiste, durant plusieurs semaines. Qualifiée par ses habitants de grand village mal géré, Annaba a toujours raté ses rendez-vous estivaux. Chaque année, elle connaît des travaux de rénovation initiés à la veille de chaque saison estivale par ses premiers responsables de commune et de wilaya. Le premier magistrat de la ville revient à la charge en expliquant : « On est en train de renforcer les travaux, je préfère qu'on subisse le calvaire pendant quelques mois et vivre dans de bonnes conditions plus tard. Une enveloppe financière de 63,3 millions de dinars a été dégagée pour l'achat de divers matériels à l'effet de renouveler tous les réseaux à travers tout le territoire de la commune pour éviter d'éventuels problèmes. » Et d'ajouter : « Mes services pèseront de tout leur poids sur l'achèvement des deux axes principaux avant le lancement de la saison estivale, en l'occurrence le rond-point du Pont blanc et celui de Didouche Mourad qui drainent la circulation à l'entrée de la ville comme à sa sortie. Le reste des travaux se poursuivra durant l'été. » La somme de 3,5 millions de dinars a été dégagée pour l'amélioration de réseaux divers, dont l'acquisition et la pose de poteaux électriques, la rénovation de l'éclairage public, notamment au niveau des lieux les plus fréquentés, les feux tricolores et autres. Un autre retard, qui n'est pas des moindres, celui de l'opération de démoustication. Jamais la wilaya de Annaba n'a procédé à cette dernière dans les délais impartis. Au lieu d'être entamée en février et mars, l'opération, assurée par les services de la commune, en collaboration avec l'OPGI, vient d'être lancée à la veille de la saison estivale : semblant d'opération de démoustication à l'aide d'un produit phytosanitaire qui devait, toujours selon la même source, s'achever avant le mois de juin. L'opération de nettoyage et d'assainissement des caves des immeubles concernera en premier lieu les quartiers populaire comme les cités Plaine Ouest, Oued D'heb et Didouche Mourad. Malgré le retard et le taux d'efficacité avoisinant le 0%, cette opération coûtera tout de même à l'OPGI 5 millions de dinars. Les retards ont également concerné les opérations de nettoyage et d'embellissement des plages, qui viennent d'être commencées. Un relookage dont l'enveloppe s'élève à 3,7 millions de dinars. L'OPGI a même prévu l'achat de baraques japonaises qui seront installées sur les plages pour abriter les centres de secours et de sécurité au profit de la Protection civile.