Le wali de Annaba aurait-il boudé, jeudi dernier, l'ouverture officielle de la saison estivale dans la wilaya, sachant qu'il s'est fait remplacer par son secrétaire général ? Pourtant, Annaba, qui compte parmi les wilayas de l'Est les plus sollicitées par les touristes en période estivale, n'est pas prête pour un pareil rendez-vous. Les actions ponctuelles de nettoiement et de blanchissement des frontons des institutions ne peuvent dissimuler le piteux état dans lequel se trouve la 4e grande ville du pays, dénommée « la Coquette ». D'aucuns, à Annaba, expriment leur ras-le-bol face à l'état de dégradation des agglomérations et cités et à la ruralisation effrénée de la ville avec le poids de tous les effets négatifs de cette dernière sur la vie communautaire. Les habitants n'auront jamais autant vécu le calvaire que celui enduré ces derniers mois. Se déplacer pour rejoindre son poste de travail ou vaquer à ses occupations est, aujourd'hui, un véritable parcours du combattant au vu de l'état lamentable des routes dans pratiquement l'ensemble des quartiers. Il n'est pas un seul tronçon qui ne soit épargné par les vicissitudes du temps et des travaux qui se renouvellent en permanence. Les routes éventrées pour les besoins de travaux par une entreprise bien « pistonnée » sont médiocrement rafistolées, si elles ne sont pas laissées en l'état. Ceci, sans parler des grandes artères de la cité, lesquelles ne sont même pas entretenues, à la veille de l'ouverture officielle de la saison estivale. Cette situation s'est davantage compliquée avec les travaux de renouvellement des conduites d'eaux usées et pluviales, toujours en cours, dans le cadre de « La protection de la ville contre les inondations », et qui évoluent à pas de tortue. Les chantiers installés dans plusieurs endroits stratégiques causent de sérieux désagréments à la circulation, qui a perdu de sa fluidité.