Placé sous le thème « d'El Qods », le 4e Festival national du théâtre professionnel (FNTP) se déroulera jusqu'au 4 juin prochain. Dix troupes participent à la compétition officielle. Le jury est présidé par le comédien Taha El Amiri. Dimanche soir, au théâtre national Mahieddine Bachtarzi à Alger, il fallait attendre une heure et demie la venue des officiels pour l'ouverture de cette 4e édition du Festival. Aucun mot d'excuses au public présent sur ce retard. Le cérémonial n'avait aucune originalité. M'hamed Benguettaf, directeur du TNA et commissaire du festival, a rappelé que le festival s'inscrit dans le cadre « d'El Qods, capitale de la culture arabe ». « A travers son itinéraire, le théâtre a toujours porté les préoccupations de l'homme et défendu son droit à la vie », a-t-il dit. Khalida Toumi, ministre de la Culture, est allée dans le même sens pour souligner que le quatrième art est porteur de messages et éveille les consciences. « Il faut lutter contre toute tentative de judaïsation d'El Qods, la fleur des cités, la capitale éternelle de la Palestine », a-t-elle déclaré. Elle a rappelé que le théâtre algérien était à l'avant-garde du combat contre la présence coloniale dans le pays. Après une petite projection vidéo du célèbre poème de Mahmoud Darwich Ala hadhihi el ardh (sur cette terre) et de l'annonce faite par Yasser Arafat de la naissance de l'Etat palestinien à Alger, les troupes palestiniennes El Hawiyya et Akalil ont présenté des chorégraphies populaires symbolisant une cérémonie de mariage. Dix troupes, représentant les théâtres régionaux ainsi que celles ayant décroché les premiers prix des festivals de Annaba, de Sidi Bel Abbès et de Mostaganem prennent part à la compétition officielle « in ». Pour le programme « off » (hors compétition), quinze troupes, dont neuf étrangères, présenteront des spectacles aux salles El Mouggar, Palais de la culture et dans des wilayas du Centre. Les troupes invitées représenteront le Maroc, la Tunisie, l'Egypte, les territoires palestiniens, l'Irak, la Syrie, la France et la Suède. Le jury est présidé par le comédien Taha El Amiri. Il est secondé par, entre autres, le jordanien Hatem Essayed, les irakiens Kacem Mattroud et Fatma Rebaï, le syrien Boulboul Farhan, le libanais Jean Daoud et le marocain Ahmed Badri. A la cérémonie d'ouverture, un hommage a été rendu à plusieurs comédiens dont l'Egyptienne Samira Abdelaziz, la marocaine Nouzha Regragui et le syrien Djihad Saâd, le libanais Raymond Djebbara et le palestinien Georges Brahim Habbach. Des hommages ont été également rendus à des artistes algériens à l'image de Fatiha Soltane, Fouzia Bouchareb, Omar Fettmouche, Boualem Benani, Hamida Aït el Hadj, Hassan Lefgoun et Djamel Hamouda. Un colloque sur le théâtre arabe et la cause palestinienne aura lieu, en marge du festival, du 27 au 29 mai courant. Il sera présidé par le romancier Waciny Laradj. Plusieurs intervenants venus du Koweït, du Liban, de Tunisie, d'Arabie Saoudite, de Syrie et d'autres pays débattront des questions liées à l'identité et à la culture de la résistance. Des ateliers de formation sur la critique théâtrale, sur l'écriture dramaturgique et sur l'art de jouer sur scène seront organisés les 30 et 31 mai et animés par le jordanien Majd Kassas, la libanaise Watfâa Hamadi et le syrien Boulboul Farhan. Fait curieux : le Festival national du théâtre professionnel n'a toujours pas de site internet officiel !