Tel qu'annoncé dans nos précédentes éditions, une commission dépêchée par la centrale syndicale tentera, aujourd'hui, de mettre fin aux interminables dissensions qui minent l'organisation de Sidi Saïd depuis l'année 2005. L'opposition menée par les syndicalistes de 35 secteurs contre quelques membres du bureau de wilaya, matée au stade fœtal, la même année, par le bureau national de l'UGTA pour des considérations internes, a atteint depuis quelques mois le point de non-retour avec la montée au créneau des unions locales de Sédrata, M'daourouch et Souk Ahras contre le bureau de l'union de wilaya. Lequel vient de connaître, à son tour, une brisure. Cinq sur les sept membres qui le composent seraient favorables au renouveau, sinon à la dissolution de toutes les structures locales de l'organisation.Le non-respect du statut et du règlement intérieur de l'UGTA, le monolithisme dans la prise de décisions, la mauvaise gestion de l'organisation, la désertion des travailleurs et la dilapidation des biens de l'UGTA sont autant d'accusations échangées par les deux camps. Nous venons d'apprendre, par la même occasion, qu'une commission des finances sera désignée incessamment par la centrale syndicale. Au menu : une enquête sur la gestion financière des fonds destinés au fonctionnement de l'union de wilaya. Trois scénarios sont envisagés par les émissaires de Sidi Saïd, si l'on se fie aux déclarations des membres du conseil de wilaya : la dissolution de toutes les instances locales avec installation d'un conseil de transition, l'organisation d'élections anticipées d'un nouveau bureau ou l'imposition d'un compromis entre les deux parties. La dernière hypothèse est la moins plausible vu le degré des hostilités et les graves accusations que portent les doléances écrites adressées au patron de l'UGTA. Celle-ci a connu, les dernières années, une véritable saignée dans ses troupes et pourra, peut être, respirer frais à partir de demain.