Le terrain choisi n'est autre qu'une aire dont la superficie est estimée à 3000 m2, occupée présentement par plus de 100 marchands de fruits et légumes qui dressent leurs étals de fortune sur quatre rangées. D'après les déclarations du P/APC, les travaux de réalisation seront entamés juste après l'évacuation des éventaires. « Ce nouvel établissement commercial aura une structure de type R+3. Le rez-de-chaussée abritera 130 carreaux qui seront attribués aux marchands qui occupent actuellement Boumati », a déclaré le P/APC. Les autres niveaux du marché comporteront, selon les mêmes déclarations, 140 à 150 locaux. Toutefois, les boutiques situées au premier étage seront destinées à l'écoulement de l'habillement, de la bonneterie, de la mercerie et de la draperie. Les autres locaux relevant du second et du troisième étage, assureront la vente des produits cosmétiques, de la vaisselle et des articles de ménage. L'élu local a précisé également que cette nouvelle infrastructure commerciale permettra aussi d'intégrer les commerçants connus familièrement par la désignation « D15 ». Ceux-ci, doit-on le mentionner, occupent un terrain affecté à l'AADL, durant les matinées des dimanches et celles des lundis pour écouler leurs marchandises cédées informations vérifiées, à des prix très abordables. Mais concernant le lancement des travaux, aucune date n'a été avancée. Le P/APC s'est contenté de déclarer que l'étude relative à cette réalisation est dans sa phase finale. Quant aux modalités de financement, elles relèvent d'un montage mixte. « En sus du concours financier de l'APC, l'attributaire participera par son apport personnel », a-t-il assuré. Et d'enchaîner : « Cet édifice commercial permettra de désengorger les zones perturbées par l'activité commerciale et constituera aussi une source financière appréciable pour l'APC. » Pour leur part, certains marchands de fruits et légumes relevant du même marché affirment ne pas être au courant de ce projet. « Aucune information officielle attestant la réalisation d'un marché à Boumati ne nous est parvenue », a affirmé un de ces commerçants. S'exprimant à son tour, son collègue semble désapprouver l'idée même de construire un nouveau marché. A cet effet, il nous a conduits au pas de course pour nous montrer un marché abandonné, situé à un jet de pierre de leur lieux d'exercice. D'après ses déclarations, ce marché qui comporte 206 locaux a été achevé en 1999. Les attributaires ont reçu des arrêtés délivrés par l'APC, après qu'ils eurent versé la somme de 47 000 DA. Mais pour des raisons encore ignorées, l'accès aux locaux n'a pas été autorisé par la daïra. Depuis lors, les mêmes locaux ont été livrés à l'abandon. Présentement, ils sont considérés comme un repaire de délinquants et de marginaux. « Pourquoi envisage-t-on la réalisation d'un nouveau marché à Boumati, alors que la localité dispose déjà d'un, mais qui est malheureusement abandonné ? », s'est interrogé un marchand.