Comment faites-vous pour évacuer un mort à partir de ces maisons ? », s'est interrogé le wali de Tipaza devant les résidents de la Cité Houari Boumediène, lors de son passage dans la commune de Fouka. « Il n' y a aucune solution, enchaîne-t-il, d'après ce que je constate, sinon de faire passer le défunt dans son linceul, de toit en toit, jusqu'à cette route », conclut-il. A Fouka, l'urbanisation anarchique a pris des proportions dramatiques, ce qui explique la multiplication des maux dans cette commune. Le site Houari Boumediène s'étend sur une superficie de 14,48 ha. Sa population est estimée à 5400 habitants. Les statistiques officielles font ressortir l'existence de 539 ménages répartis à travers 369 parcelles. La restructuration de ce site a été lancée depuis plusieurs années, mais n'a pas été mise en œuvre. Le laxisme des autorités locales a permis au désordre et à la confusion de se perpétuer dans cette cité.Certains citoyens ne se sont pas privés de construire des habitations sans aucun titre de propriété. Les problèmes du foncier, de l'assainissement, de l'AEP, de l'éclairage, de l'amoncellement des ordures et l'absence des accès n'ont pas été des obstacles pour ériger toutes sortes d'habitations. L'envahissement du béton dans cette partie est de la wilaya demeure un des points polluants pour sa façade maritime. La Commission de l'aménagement, de l'urbanisme et de l'architecture (CAUA) de Tipaza a examiné le dossier de la cité, au courant janvier 2005. Un programme de 100 logements ruraux et un autre de 100 logements sociaux participatifs a été retenu et inscrit. Tous les éléments d'information qui permettent de bien mener l'opération de résorption des constructions précaires ont été identifiés. Le transfert des familles de la cité Houari Boumediène vers les nouveaux logements s'effectuera suivant des étapes. L'opération restructuration sera achevée en deux ans. La présence d'un espace forestier a donné l'idée aux décideurs de créer un parc de loisirs une forêt récréative face à la mer. L'assiette foncière de cette cité, dès qu'elle sera assainie et restructurée, sera un patrimoine très précieux et rentable pour l'APC dans la perspective de son plan de développement futur.