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«En Egypte, on court derrière les romanciers»
Publié dans El Watan le 26 - 11 - 2008

J'ai choisi d'écrire en arabe parce que cette langue m'offre la possibilité de mieux m'exprimer alors que j'aurais pu écrire en anglais ou en français», a-t-il dit, lundi soir, à l'hôtel Hilton à Alger, lors d'un dîner-débat organisé par le quotidien Echourouk et Casbah éditions. Il répondait à une question posée dans un précédent débat au siège de l'Association El Djahidhia que dirige le romancier Tahar Ouettar relative au caractère non patriotique de l'écriture algérienne faite en français. «Je ne suis pas d'accord avec cette façon de penser», a appuyé le romancier égyptien. Revenant à l'histoire, il a expliqué que le colonialisme français a voulu effacer toute forme de mémoire collective en Algérie et la remplacer par sa propre culture. Ce qui fut différent du colonialisme britannique qui n'avait pas dressé de véritables pressions culturelles. Il a remarqué que ce qui fait la fierté de la littérature britannique actuelle ce sont des écrivains anglophones d'origine extérieure, indiens, arabes, afghans et autres. «Je n'aime pas parler la littérature égyptienne mais de littérature arabe en Egypte. Je le dis par conviction. Il y a des points communs entre les littératures de cette région et il existe des spécificités par pays», a-t-il répondu à une question relative à une comparaison entre l'Algérie et l'Egypte en matière de production littéraire. Il a précisé que l'Egypte dépasse les autres pays arabes en termes de productions. Intervenant dans le débat, Lazhari Labter, des éditions Alpha, a relevé que le best-seller en Algérie, ces dernières années, est un livre de cuisine ! Celui de Mme Bouayed sur les plats algériens. Le livre religieux intervient, selon lui, en seconde position. Il a souligné la faiblesse de l'effort de traduction dans le monde. «Alors qu'en Israël,15 000 ouvrages sont traduits chaque année, les 22 pays arabes ne traduisent, réunis, que 330 livres durant la même période», a-t-il précisé. Alaa Al Aswany a expliqué les difficultés qu'il avait rencontrées avant de se faire éditer dans son pays. «J'avais pensé publier Immeuble Yacoubian au Liban. Mes amis m'ont déconseillé disant qu'il pouvait facilement être interdit en Egypte», a-t-il relevé. Immeuble Yacoubian, paru en 2002, a, d'après lui, changé la donne littéraire en Egypte. En ce sens que le roman est revenu au cœur des débats et que l'intérêt des maisons d'édition a augmenté pour la littérature. «Aujourd'hui, on court derrière les romanciers. J'ai aidé des écrivains, peu connus, à éditer leurs œuvres. Certains connaissent le succès. J'en suis fier», a-t-il confié. Il a relevé que Chicago, son second roman, s'est vendu plus que Immeuble Yacoubian en Egypte.
«Je ne crois pas que ce soit un phénomène de mode», a soutenu l'écrivain. Immeuble Yacoubian, traduit en 22 langues, s'est déjà vendu dans 100 pays à 1 million d'exemplaires. Reste que les romans de Alaa Al Aswany sont censurés dans certains pays comme le Koweït et le Qatar. Un intervenant a rappelé qu'une université algérienne a organisé un débat sur «l'utilité de la littérature», signe, à ses yeux, d'une certaine stagnation. D'après Alaa Al Aswany, il existe une confusion de métiers dans le monde arabe. «Un professeur de littérature n'a pas nécessairement les moyens d'être critique littéraire. Un journaliste, dont le métier est d'écrire sur les livres, n'a pas forcément les moyens d'en être un», a-t-il souligné. La société est, selon lui, un être vivant qui subit les changements. «Se retrouver au sein de la société permet à tout écrivain de détecter ses changements et d'en suivre l'évolution. Je ne peux écrire sur mon pays et ma société de mémoire ou par nostalgie», a-t-il appuyé, disant avoir du respect pour les écrivains forcés de quitter le pays pour fuire la répression et la censure. L'universitaire Mohamed Chafik Mesbah, qui a modéré le débat, a rendu hommage à Alaa Al Aswany. «Un intellectuel arabe chez qui le cheminement laborieux de l'histoire, en ces temps incertains, ne provoque ni une résignation mécanique à l'ordre établi, ni un écrasement de la volonté face au poids pesant des choses», a-t-il noté.
Et, il a rappelé une phrase célèbre du romancier : «un jour, les dictatures arabes disparaîtront et les bons romans resteront». A noter enfin qu'Alaa Al Aswany a confié à nos confrères d'Echourouk qu'il est hostile à la candidature de Farouk Hosni, ministre de la Culture égyptien, au poste de directeur général de l'Unesco.


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