La salle Frantz Fanon de Riadh El Feth, a abrité, jeudi dernier, une conférence-débat sur la vulgarisation du traitement des différentes pathologies de l'œil. Les organisateurs de cette riche conférence, qui sont la clinique El Saâda d'Alger et l'association femme en communication, voulaient, à travers le choix du thème, sensibiliser et informer les présents sur la possibilité de traiter certaines pathologies considérées jusque-là très graves et invalidantes. Le Dr Slimane Mohabeddine a abordé, après des rappels anatomiques et physiologiques de l'œil, la question de la cataracte, sujet qu'il a intitulé « Source de vie, sa chute empêche la vue ». Cela tout en rappelant que la cataracte signifie « chute de l'eau blanche » en grec. « La cataracte est l'opacification du cristallin (lentille naturelle de l'œil) », a-t-il encore précisé. Le conférencier, employant dans son exposé le datashow comme support pédagogique, a minutieusement expliqué les différentes étapes du traitement de la cataracte qui repose sur l'extraction du cristallin opaque et son remplacement par un implant. et, contrairement à ce que pensent certains, « le traitement de la cataracte est chirurgical », a-t-il encore rappelé. Pour ce faire, on emploie comme technique ce qui est appelé la phacoémulsification. « C'est une technique moderne qui permet de traiter les cataractes par des ultrasons », selon le Dr Mohabeddine. Concrètement, cela consiste, a-t-il expliqué, à briser le cristallin en petits morceaux qui sont en même temps aspirés et extraits grâce à l'utilisation d'une machine à ultrasons. Contrairement à ce qui se faisait avant, cette chirurgie ne nécessite pas une grande ouverture sur l'œil. Cette chirurgie qui est « plus courante que l'appendicite », selon le Dr Mohabeddine, se déroule à travers une incision de 2 mm à travers laquelle est introduit l'implant. C'est un américain, répondant au nom de Charles Kelman, qui a eu l'idée de la création de ce dispositif, rappelle le conférencier, en ajoutant que « l'intérêt de cette technique est, qu'elle permet une récupération visuelle rapide pour permettre une réinsertion socioprofessionnelle ». Tout en rappelant les causes de la cataracte qui sont le diabète, l'infection, le traumatisme et l'hérédité, le Dr Mohabeddine a exhorté les patients à son dépistage précoce. « Il ne faut pas attendre le stade de la cécité, dès que l'on se sent gêné dans sa vie quotidienne il faut opérer », a-t-il dit. Son argumentation : se faire opérer de manière précoce diminue les complications. Le deuxième thème de la conférence est intitulé : « Peut-on rêver d'un monde sans lunettes ? » Le Dr Mohabeddine abordera, à ce titre, le traitement de la myopie, l'hypermyopie et l'astigmatisme. Il a, dans ce cadre, évoqué « la nouvelle technique dans le domaine ophtalmologique qui permet de corriger les déficits visuels qui est le laser femtoseconde ».