Dominée par la chaîne montagneuse qui va de Ténès jusqu'au tristement célèbre maquis de Oued Romane, la ville côtière de Sidi Abderrahmane a connu, a l'instar des autres communes de la wilaya, un exode massif des populations rurales ayant fui la terreur terroriste au début des années 1990. La plupart ont trouvé refuge au chef-lieu de la commune, avec tout ce que cela comporte comme problèmes urbanistiques et besoins nouveaux dans les domaines sensibles tels que l'emploi, le logement et l'alimentation en eau potable. Dès son installation, la nouvelle assemblée communale s'est montrée particulièrement sensible à ce problème et a toujours privilégié la solution du retour progressif dans leurs douars respectifs pour les raisons citées. L'opération doit toucher les fractions d'El Merdja, Souadkia et Saharidj, totalisant une cinquantaine de familles. Initiée avec le concours des autorités locales, une première action a déjà été lancée dans le premier hameau cité et a vu le démarrage du chantier de construction de 20 logements ruraux, dont le taux de réalisation est estimé à 60%. Il est prévu également, selon le P/APC, Khaldi Abderrahmane, la réalisation d'une salle de soins et la réfection de l'école existante et de la route reliant le douar au siège de la commune. De même, l'exécutif communal a sollicité les services de l'agriculture et des forêts pour faire bénéficier la région de programmes de soutien dans les domaines des investissements agricoles et de plantations d'arbres fruitiers. Si tout se passe bien, les citoyens concernés devraient regagner leurs anciennes habitations avant l'été prochain. L'étape suivante concernera les deux autres douars pour lesquels l'APC a déjà finalisé un dossier et établi les fiches techniques des projets à mettre en œuvre dans ce cadre, a-t-on appris des élus locaux. Rappelons qu'une première action de recasement des populations, victimes de l'exode de la décennie noire, a été réalisée, en octobre dernier, dans une nouvelle cité de la commune d'El Karimia, au profit de 210 familles provenant de la localité de Beni Bouattab, située au pied des monts de l'Ouarsenis. En revanche, l'opération du même genre que devait lancer l'autre commune côtière d'El Marsa, en direction d'une quarantaine de familles, n'a pu avoir lieu, les habitants concernés ayant, semble-t-il, affiché des réticences. Les 40 logements et structures d'accompagnement réalisés et achevés depuis 2001, au lieu-dit Didben, sur le versant du massif montagneux, demeurent toujours fermés, malgré l'engagement des autorités de réunir les conditions nécessaires en matière de sécurité. Restée longtemps fermée a la circulation, la voie de communication allant du siège de la commune au site en question, sur une distance de 18 kilomètres, a été remise en service avec la mise en place de postes de surveillance assurés par les éléments des services de sécurité.