La soirée de clôture de la 6e édition Andaloussiate El Djazaïr, une nouba printanière, a tenu toutes ses promesses. Les mélomanes ont apprécié le fait que la soirée se tienne en plein air, sur les planches du théâtre. L'impression fut tout autre dans cet espace réservé d'habitude à des genres musicaux autrement plus « modernes », et qui accueille un public plus important de jeunes. L'andalou, musique savante, ne se plie pas facilement. Les musiciens qui se retrouvaient chaque soirée sur les planchers de l'auditorium étaient, vendredi dernier, au grand complet sur les gradins du Théâtre de Verdure. Chacun des présidents de ces formations a pris la parole et a insisté sur la participation relevée lors de cette édition. Redouane Mohammedi, directeur de l'Etablissement arts et culture, qui parraine ces journées, a affirmé que l'effort consenti participera à l'émergence de nouvelles expressions. Des musiciens venaient des villes où cette musique est enracinée depuis bien de générations, et de celles qui n'ont pas de vraie tradition comme Béchar. Le concert de Dalila Mekadder, qui s'est fait accompagner de treize musiciens, a été dirigé par Nadjib Kateb. La journée de vendredi a été marquée par le passage de Anadil de Chéraga, de jeunes musiciens dirigés par Youcef Ouzenadj qui se frayent un chemin parmi des formations comptant des musiciens plus chevronnés, et connus, pour certains, sur la scène musicale. Le clou du spectacle, en conviendront les présents, fut la présence sur la scène d'une centaine de musiciens des 22 associations participantes qui chanteront a capella un « insraf sika », sous la houlette de Sid Ahmed Serri et Mohamed Khaznadji, deux musiciens éprouvés. Plusieurs associations se sont succédé dans l'auditorium de Laâdi Flici du 4 au 29 mai, à l'initiative de l'Etablissement Arts et Culture. Des écoles de Tlemcen d'Alger et de Constantine ou d'ailleurs, qui ont compté de grands maîtres, se sont relayés dans une ambiance heureuse. La renommée de ces associations a été faite par chacun des maîtres qui ont passé le témoin aux nouveaux venus. La relève est assurée, en témoigne le nombre de jeunes musiciens.