La présence des entreprises canadiennes en Algérie devient de plus en plus significative, si l'on tient compte des déclarations de l'ambassadeur du Canada en Algérie, Patrick Parisot, lors d'une conférence de presse animée au Pavillon G de la Safex où se trouvent les stands des dix entreprises canadiennes qui prennent part actuellement à la 42e édition de la Foire internationale d'Alger (FIA). Le même responsable indique que 61 entreprises canadiennes activent actuellement en Algérie. Entre-temps, 176 autres entreprises « ont identifié l'Algérie comme un marché potentiel ». Aussi, poursuit-il : « Le service des délégués commerciaux de l'ambassade du Canada répond annuellement à plus de 400 demandes de services à ses clients canadiens intéressés par l'Algérie. Au profit de ces derniers, il anime un réseau de plus de 600 contacts d'affaires. Au premier trimestre de l'année en cours, il a identifié et fait suivre 76 occasions d'affaires solides. » Le même intervenant relève qu'en matière de commerce bilatéral, l'Algérie est le 9e pays partenaire économique du Canada, qui est le 6e de notre pays. Ainsi, les exportations algériennes en matière d'hydrocarbures vers le Canada pour l'an dernier ont atteint 5,4 milliards de dollars. Hors hydrocarbures, ce dernier a importé des dattes pour une valeur de 1,5 million de dollars. Cela dit, quel est l'impact de la crise économique mondiale d'octobre 2008 et des récentes réglementations imposées par le gouvernement algérien aux promoteurs économiques étrangers, auront-elles sur les relations économiques algéro-canadiennes ? Pour Patrick Parisot, l'Algérie « n'est pas secouée d'une manière violente par la crise économique mondiale, car elle n'a pas totalement intégré l'ordre économique planétaire qui prévaut jusque-là. Elle a réglé ses problèmes de dettes extérieures et possède des réserves de change importantes. D'où notre optimisme quant au développement de nos relations économiques. Pour les nouvelles réglementations du gouvernement algérien, pour l'instant, aucune entreprise canadienne qui active en Algérie n'a soulevé des difficultés en conséquence. Dans notre vision, l'Algérie est un pays fertile et qui renferme beaucoup d'opportunités que les deux parties peuvent exploiter ensemble ». D'après lui : « Le Canada est en mesure de répondre aux besoins des Algériens dans plusieurs domaines parce que nous maîtrisons les technologies et pouvons les transmettre. Le fait que les compagnies canadiennes ne se contentent plus de vendre simplement des produits mais qu'elles décident d'investir en Algérie, en y créant des partenariats durables ou des filiales, confirme l'importance des relations économiques algéro-canadiennes. Nos compagnies ont démontré leur fiabilité et leur volonté de partager leur savoir-faire et leurs technologies avec leurs partenaires algériens. »