«Les violations du droit international commises lors de l'attaque de Ghaza ont été dûment notées : punition collective, usage disproportionné de la force et attaque de cibles civiles dont des maisons, des mosquées, des universités et des écoles», a déclaré M. d'Escoto devant les participants à la réunion. «Ghaza brûle», a-t-il lancé, précisent les agences. Le Conseil de sécurité a exprimé sa «grave préoccupation» après ces frappes et réitéré son appel au cessez-le-feu, a indiqué l'ambassadeur de France, Jean-Maurice Ripert. Dans un communiqué publié jeudi, la présidence tchèque de l'Union européenne condamne l'attaque par l'artillerie israélienne. L'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) a mis en garde, de son côté, au Caire, contre une catastrophe à Ghaza en cas de bombardement de la partie du complexe principal de l'agence où est stocké le carburant destiné à la population ghazaouie et où sont stationnés les camions qui acheminent les aides. La mise en garde est intervenue après l'annonce du porte-parole de l'Unrwa de la suspension d'une partie des opérations de l'agence à Ghaza-ville après le bombardement de son quartier général par «des bombes au phosphore» qui ont déclenché un incendie dans les entrepôts. «Nous allons poursuivre nos opérations dans la bande de Ghaza, mais nous les suspendons dans le quartier général qui a été ciblé par les bombes israéliennes car les camions chargés d'aide ne peuvent pas en sortir à la suite de l'incendie», a déclaré le porte-parole de l'agence. Dans une déclaration à la presse jeudi, la directrice du bureau de l'Unrwa en Egypte, Mme Rola Khalfaoui, a appelé à l'ouverture du point de passage commercial de Karni qui permet l'acheminement des denrées alimentaires contrairement aux points de passage d'El-Aoudja et d'Abou Salem qui ne sont pas conçus pour le transit des camions d'aide. L'organisation d'aide humanitaire, Care International, a également été forcée de suspendre les distributions de nourriture et de médicaments dans la bande de Ghaza en raison d'importants bombardements sur ses entrepôts et des sites de distribution dans la ville de Ghaza ; le SG de l'ONU s'est dit «scandalisé» et a demandé une explication détaillée aux autorités israéliennes. Une centaine de patients et de personnel médical sont en danger dans l'hôpital, en feu jeudi après un bombardement de l'armée israélienne, a déclaré dans un communiqué le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). La pharmacie de l'hôpital a également été endommagée. «C'est inacceptable que des blessés soignés dans un hôpital soient mis en danger», a dénoncé le président du CICR, Jakob Kellenberger, qui vient de faire une inspection de trois jours à Ghaza et en Israël au cours de laquelle il a insisté sur l'obligation des belligérants d'épargner les civils et de protéger le personnel médical. Pourtant, «plusieurs infrastructures d'aide médicale et humanitaire ont été bombardées en raison de l'intensification des combats à Ghaza» jeudi, a souligné le CICR dans son communiqué. «Un des deux entrepôts de la Croix-Rouge palestinienne à Ghaza a été bombardé ce (jeudi) matin et s'est embrasé», a déclaré le CICR, en soulignant qu'il était «plein de matériel de secours».