Il a été marqué par l'affaire de Bou Saâda et ensuite celle l'opposant au RCK, qui ont éclaboussé l'instance du football. Le bilan est loin d'être réjouissant. Sur tous les plans. Pendant trois ans, la Fédération a ramé. Le bureau fédéral a beau jeu de se réfugier derrière le conflit MJS-FAF du temps de Yahia Guidoum (ancien ministre de la Jeunesse et des Sports) pour justifier tous les errements enregistrés au cours des derniers mois du mandat. La mise en veilleuse du bureau de la Ligue nationale et, par conséquent, la mise à l'écart du président Ali Malek, a permis aux hommes de la Fédération de faire main basse sur l'actualité du football, comme le prouvent les derniers faits. Ali Malek parti et accusé de tous les maux du football algérien, le bureau fédéral, par l'entremise de ses hommes de terrain et de l'ombre, a commencé à tirer les ficelles… dans le mauvais sens bien sûr ! L'épisode du calendrier retour se passe de tout commentaire. La Fédération, c'est elle qui dirige la compétition par l'entremise de quelques-uns de ses membres, cafouille et remet aux calendes grecques l'officialisation du calendrier et les dates du second parcours de la saison. Place à présent à la prochaine étape, c'est-à-dire l'assemblée générale élective qui débouchera sur l'élection du prochain bureau fédéral et du nouveau président de la Fédération. Dans le communiqué annonçant la tenue des deux assemblées générales (ordinaire et élective), la FAF a fixé le calendrier de ces échéances (dépôt de candidature, étude des dossiers, recours…) sans tenir compte, a priori, des textes qui régissent toutes ces étapes. Premier exemple. Le 17 janvier 2009, la FAF a publié un communiqué où elle présente Saïd Amara comme le président de la commission électorale qui s'occupera des dossiers de candidature des postulants aux postes de président et de membres du bureau fédéral. Ce communiqué témoigne de la précipitation de la Fédération qui, au passage, a «oublié» de se conformer à l'article 24 (commission électorale et commission de recours) du titre 2, «dispositions relatives aux élections», qui stipule que «l'assemblée générale précédant les élections élit pour un mandat unique de quatre ans une commission électorale et une commission de recours qui ont pour mission d'organiser et de superviser la procédure de recueil des candidatures, de l'organisation des élections et de prendre toutes les décisions y afférentes». Cet article mentionne bien que la commission électorale doit être élue lors de l'assemblée générale précédant les élections, c'est-à-dire le 28 janvier. Pas avant. Donc, avant la fin de la tenue de l'assemblée générale de demain (28 janvier), la commission électorale n'est pas encore mise sur pied. Vivement la fin de ce triste épisode.